10
LA FRANCE JUIVE
chacun un fragment d’un acte ou d’une lettre, et qui, en se rejoignant, servaient comme d’un irrécusable témoignage, l’histoire définitive ne se constitue que par le rapprochement des documents d’un pays avec les documents d’un autre pays.
C’est un simple classement préparatoire, je le répète, que j’ai voulu tenter. Qu’on ne cherche point dans cet ouvrage les Mémoires secrets de la troisième République: quoique les écrivains juifs aient pénétré sans cesse dans la vie privée de tous pour la déshonorer, et que tout soit permis contre eux, je ne suis pas organisé pour les imiter. J’ai pris simplement pour le passé, les documents historiques; pour le présent, les faits divers, les faits publics, évidents, racontés dans tous les journaux. C’est dans la rue que je vous propose de regarder, en apportant seulement à cet examen la réflexion qui aide à tirer un enseignement du moindre détail et le bon sens du patriote qui cherche à se rendre compte du lamentable état dans lequel est tombé son pays.
En réunissant dans cette étude des raisons et des causes tout l’efibrt de notre travail et de notre bonne volonté, nous mériterons que ceux qui viendront après nous disent de nous : « Ils n’ont rien pu empêcher, sans doute, mais ils ont bien discerné les sources du mal, et ils les ont signalées avec intelligence et courage ; ils n’ont été traîtres ni envers Dieu, m envers la Patrie ; ils n’ont été ni imbéciles, ni lâches. »
Que de gens, aujourd’hui en belle situation, dont la postérité ne pourra pas dire autant I
8 décembre 1883.