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LA FRANCE JUIVE
l’or, on a payé largement les commissaires de police, qui, jusqu’au dernier moment, refusaient de se rendre coupables d’un crime.
Qu’est-il arrivé? Ce que nous disions plus haut. L’Aryen agacé, troublé, blessé dans les sentiments de noblesse et de générosité innés chez lui, a senti le rouge lui monter au visage devant le spectacle de malheureux vieillards traînés hors de leurs cellules par des argousins. 11 lui a fallu un peu de temps pour réfléchir, pour rassembler ses idées, se recueillir.
— Enfin, au nom de quel principe agit-on? a-t-il demandé.
— Au nom du principe de liberté, ont répondu en chœur les journaux des Porgés, des Reinach, des Dreyfus, des Eugène Mayer, des Camille Sée, des Naquet.
— En quoi consiste ce principe?
— En ceci : un Juif quelconque sort de Hambourg, de Francfort, de Wilna, de n’importe où, il amasse’un certain nombre de millions aux dépens des Goym, il peut promener partout ses équipages, son domicile est inviolable, à moins d’un mandat d’amener que naturellement on ne décerne jamais. Au contraire, un Français natif, un Français naturel , pour employer le mot de Saint-Simon, se dépouille de tout ce qu’il possède poulie donner aux pauvres; il marche pieds nus, il habite une chambre étroite et blanchie à la chaux dont ne voudrait pas le domestique du domestique cle Rothschild, celui-là est hors la loi ; on peut le jeter dans la rue comme un chien.
L’Aryen, réveillé de sa somnolence, jugea, non sans raison, qi^e du moment où l’on comprenait ainsi cette fameuse tolérance dont on parlait tant depuis cent ans, il fallait encore mieux donner des coups que d’en recevoir, il estima qu’il n’était que temps d’arracher le pays à des maîtres aussi peu endurants. « Puisque la robe de bure du moine gène ta redingote, nous te remettrons la loque jaune, mon vieux Sem. « Telle fut la conclusion de ces méditations. C’est de cette époque que date en France la première constitution du comité anti sémitique ou, pour être plus précis, anti juif.
Ce qui se passe en France s’est passé en Allemagne. Les Juifs avaient aidé tant qu’ils pouvaient au Kuiturcampft, poussé de toute leur énergie aux vexations contre les catholiques. Le Kuiturcampft est fini et la guerre anti sémitique commence à peine.
En lisant cet ouvrage jusqu’au bout, vous verrez d’ailleurs le même fait se reproduire dans des conditions presque identiques à toutes les époques et dans tous les pays.
Il semble que le Juif, en revenant toujours aux procédés qui le font