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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

égarées, la famille sera incomplète, et on ne peut songer à rebâtir le Temple malgré toute la bonne volonté des Francs-Maçons .

Pour les retrouver le Juif Benjamin , en Moldavie à Folscherry et mort à Londres le 4 mai 1864, avait visité pendant de longues années FÉgypte, la Syrie , le Diabekes, le Kurdestan, Mossoul , Badgad, la Perse. On lavait surnommé Benjamin II en souvenir de Benjamin de Tudèle , le célèbre voyageur du xu e siècle. Le rabbin Mardochée avait cru les aper­cevoir dans le Sahara , mais la chose nest pas encore éclaircie. Un autre Juif, M. Wiener, professeur au lycée Bonaparte, a été les chercher dans lAmérique du Sud , et les fonds du ministère de linstruction publique sont employés à payer des missions qui poursuivent ce but patriotique. Après avoir fait le bonheur des Juifs de lAlgérie et de Tunisie , nous nous occupons de ceux du Maroc et de ceux de la Chine . Cest toujours cela de retrouvé en attendant que quelque nouveau Flatters meure pour aller annoncer aux égarés que leurs coréligionnaires sont les maîtres en Europe 1 2 .

Nul Parisien na encore oublié la première de la Femme de Claude, la seule pièce de Dumas quon ait réussi à faire tomber complètement. « Cest trop tôt! cest trop tôt! «murmuraient les Juifs gantés de frais, à la fois ravis et effrayés devant linsolente déclaration de Daniel que Dumas fait parler comme parlait Cagliostro venant annoncer lavenir a . A lphonse de Rothschild , qui na jamais brillé par la bravoure, se voyait déjà mis sous clef et obligé de rendre les trois ou quatre milliards quil nous a empruntés. Hélas ! la France a des oreilles pour ne pas entendre, et Dumas pouvait tout dire, sûr quil ne serait pas compris.

Elle est superbe, dailleurs, la tirade du Daniel de Dumas et, sans avouer

1. Flatters était Juif dorigine, et il est certainement mort victime dune idée religieuse autant que de son dévouement à la science, la question des Juifs du Sahara tenant fort à cœur à Israël .

2. Dans un ordre, cette fois très secondaire, il faut encore citer comme avertissement une conférence dune dame Delaville, au boulevard des Capucines, le 30 octobre 1882 : les Israélites de Paris , leurs talents, leur esprit, leur argent, leur puissance.

« Les Juifs, disait textuellement la conférencière,sont assez riches pour acheter la France , et ils lachèteront peut-être quand la dynamite aura fait son œuvre. »

Les Juifs dodelinaient de la tête avec des mouvements de crânes chauves que je vois encore. Pas un Français ne se leva pour crier : « Taisez-vous, impudente, la France nest pas encore à vendre I »

Le représentant du comité antisémitique allemand , qui suit ici toutes les manifestations juives, non au point de vue de la France qu il na pas mission de défendre, mais au point de vue de la race aryenne quil souffre de voir si humiliée dans certains pays, disait en sortant : « Si les Juifs se permettaient d insulter ainsi publiquement lAllemagne , quel massacre on ferait le lendemain de ces effrontés I »