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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LE JUIF

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que dans des occasions fort rares et quand il est absolument impossible de faire autrement 1 .

Quand la justice fait semblant de soccuper des Juifs, cest pour leur rendre service. Il y a deux ans, un groupe dactionnaires assigne le baron dErlanger et les débats font connaître force faits qui sont loin dêtre pro­pres. Que fait le ministre de la Justice pour empêcher la fl aire de suivre son cours? Il fait déclarer par un substitut quune instruction est ouverte contre le baron dErlanger, et le tribunal est bien forcé de surseoir à la continua­tion des débats. Inutile de dire que personne na jamais entendu parler du résultat de cette instruction qui sest terminée par une ordonnance de non-lieu.

De cette impunité presque complète des Juifs les preuves saccumulent chaque jour sous nos yeux.

Est-il nécessaire de rappeler aux Parisiens lhistoire de cette pauvre petite courtisane espagnole, débordante de gaieté et de vitalité, ayant pour lidée même du suicide une horreur insurmontable et qui passe encore pour sêtre jetée par la fenêtre, tandis quelle a été précipitée du haut du balcon par un Juif qui avait du sang de barbare dans les veines et qui rêvait un mariage princier? A la simple inspection des lieux un enfant aurait reconnu linvraisemblance de cette histoire.

En 1882, une femme, une Smyrniote, est arrêtée dans un grand maga­sin en flagrant délit de vol. Cette femme se trouve être la belle-sœur dun acteur dorigine grecque, qui lui-même, a épousé une comédienne juive qui fatigue Paris du bruit de ses réclames. Parente de Juive, il suffit ; on déclare que la voleuse est atteinte de cleftomanie, peut-être parce quelle venait du pays des Klephtes.

Je suis enchanté, dailleurs, pour elle de cette déclaration,et je ne suis pas loin dadmettre avec le D r Lassègue que toutes les voleuses de magasin sont des malades. Imaginez pourtant une femme appartenant à une famille

1. Le banquier Hirsch, qui avait fait changer des bancknotes quil savait fausses, a été condamné, il est vrai, par la 8e Chambre, le 8 mai 1884, à une amende de 7,500 francs; mais cette amende, relativement légère, avait le caractère dune peine disciplinaire, dun châtiment de famille. Le banquier était frappé parce quil sétait adressé a M. Monteaux, quil avait voulu tromper un coreligionnaire.

Me voyez-vous me présenter chez Rothschild avec une bancknote fausse? On marrête, on me met au poste, puis de à Mazas, au secret, on minterroge, on me demande mes complices, et on me condamne à un an de prison.

Au mois daoût 1885, deux criminels, convaincus de lassassinat d'un fabricant de malles de la rue dAngoulème, Gaspard et Meyer, se trouvent ensemble à la Roquette. Entraîné par son complice, Gaspard na été quun instrument inconscient, cest Meyer qui a eu lidée du crime et qui en a proposé froidement lexécution. Cest Meyer qui est gràcié et Gaspard qui est exécuté.