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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

sur-Yon, le 22 septembre 1882, un procureur de la République affilié à la Franc-Maçounerie juive . On na pas oublié ces scènes scandaleuses, le magistrat,ivre du vin blanc matinal qu'il a bu avec les guichetiers, insul­tant, raillant, gouaillant cet homme qui va mourir, outrageant le prêtre qui veut consoler ce malheureux, refusant le quart dheure quon lui demande pour célébrer la messe. Avec ses fautes dorthographe, la lettre écrite à ses parents par Barbier, pour annoncer quon ne lui a pas permis de rece­voir le saint viatique avant son supplice, est un des plus poignants documents que jaie vus.

Le pauvre prêtre, qui avait essayé de faire son devoir et tenu tête à cet indigne magistrat, fut naturellement destitué par le préfet Calvet. Le procureur de la République fut récompensé.

Voulez-vous encore un exemple dune tolérance, cette fois presque exagérée, des chrétiens envers les Juifs? Le 6 février 1875, cest-à-dire quand les conservateurs étaient encore les maîtres, on apprit que les élèves israélites, nombreux au lycée Charlemagne, se faisaient scrupule das­sister au banquet, parce que la viande nétait pas kascher. Le proviseur commanda le repas tout entier chez un restaurateur Israélite , tout le monde mangea kascher, et « les fils de rabbins, disent les Archives, ont pu prendre part à la Saint-Charlemagne, qui est la première de toutes, puis­quelle a lieu au lycée qui a pour patron le grand empereur lui-même. »

Aujourdhui, quand on fait maigre par hasard le vendredi saint dans un établissement dépendant de l'État, toute la presse juive ouvre ses écluses de blasphèmes et dinjures. « Poignez vilain, il vous oindra ; oignez vilain, il vous poindra. »

Ce sont les Juives qui fournissent le plus fort contingent à la prosti­tution des grandes capitales. Le fait est indéniable, et les Archives israélites lont reconnu elles-mêmes :

Depuis un quart de siècle, écrivent-elles, et nous ne pouvons choisir une date plus éloignée, les moralistes se demandent, avec raison, doii vient que dans toutes les grandes villes de lEurope on remarque, parmi les femmes de mauvaise vie, un plus grand nombre de Juives que de chré­tiennes. Cette question est malheureusement motivée, car, à Paris , à Londres , à Berlin , à Hambourg , à Vienne, à Varsovie et à Cracovie , dans ce quon est convenu dappeler le demi-monde, sur les places publiques et même dans les maisons de prostitution, on rencontre plus de Juives que de chrétiennes, en tenant compte de la proportion qui existe entre les deux populations 1 .

1, Archives Israélites, année 1867.