Druckschrift 
La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
Entstehung
Seite
311
Einzelbild herunterladen

LE JUIF DANS LHISTOIRE DE FRANCE

311

On voit que ce nest pas une sinécure ; dailleurs, ne se bornent pas les fatigues. Il faut aller au-devant de larmée,senquérir des ressources de chaque viii.ije, prendre des informations sur la situation et les forces de lennemi.

Quelquefois lorsquil est pris, le Juif est fusillé, mais cela arrive bien rarement. Dabord, à cause de cette inexplicable passion quil nourrit pour sa triste personne, il prend toutes ses précautions et ne se hasarde quà bon escient. Ensuite, si malgré toutes ses ruses il tombe dans un piège, il en est quitte pour opérer plus en grand. Il trahit les Allemands comme il espionne les Français ; à lavenir il tiendra les renseignements en partie double et le métier nen sera que plus lucratif.

Mais le triomphe, le rêve de cette étrange et repoussante personnalité, cest larmistice ; on est alors assez en paix pour navoir à redouter ni corde, ni balles ; on est encore assez en guerre pour pouvoir exercer son honnête métier.

Aussi que de profits !

Dabord il y a les réquisitions, qui rapportent, quoique lon soit obligé de céder la plus grosse part; mais on se rattrape avec le soldat : il est bête le soldat, il donne pour un florin ce qui en vaut cent.

Puis, pour les gens industrieux, il y a encore dautres ressources.

Nous avons, dans louest delà France , aux environs du Mans , pu cons­tater par nous-mêmes, que les Juifs, que larmée allemande traînait à sa suite, louaient àla journée des soldats prussienset se faisaient accompagner par eux dans les villages. Frappant à une maison, les Juifs exhibaient un parchemin crasseux revêtu de timbres plus ou moins authentiques. La traduction de ce papier, on la devine, un mot suffit à la rendre : réqui­sition. Gomment le paysan aurait-il pu résister ; les soldats étaient comme une preuve menaçante. Ils livraient leurs bestiaux que lon allait vendre...

Mais je vois poindre une inquiétude dans lesprit de mes lecteurs. La Juiverie financière senrichit avec lemprunt Morgan; le Juif anglais , Merton, qui devait finir tragiquement, lui aussi, est chargé dune mission confidentielle; le Juif Esquiros trône à la préfecture de Marseille , et par une réminiscence, sans doute, de son livre : Les Vierges folles, se fait, pour consentir à sen aller, allouer une forte indemnité sur les fonds de la police des mœurs. Les Juifs allemands dépouillent nos morts et rançonnent nos paysans ; tout est pour le mieux; mais que deviennent pendant ce temps les petits Juifs restés dans Paris ?

Rassurez-vous, ils se tirent fort bien daffaire. On refuse du travail à des industriels qui ont cinq ou six cents ouvriers à faire vivre ; on en accorde à toutes les filles dIsraël . Les dépositions faites devant la com­mission des marchés pour larmement de la garde nationale sont édi­fiantes sur ce point. Citons seulement quelques lignes de la déposition de M. Berthe :

On nen finirait pas, dit M. Berthe, si lon cherchait à énumérer tout