Druckschrift 
La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
Entstehung
Seite
338
Einzelbild herunterladen

338

LA FRANCE JUIVE

cutée, lautre doit être traitée comme une fille de brasserie éhontée qui salit dans la débauche un costume qui devrait être sacré désormais.

Les envahisseurs ne se contentèrent plus seulement dêtre Alsaciens , ils furent Alsaciens-Lorrains ; ils eurent deux noms comme on a deux mains, pour prendre davantage.

Quils vinssent de Cologne , de Francfort , de Hambourg , de Wilna, tous ces étrangers étaient patriotes fougueux. S'ils navaient pas été trahis par les officiers héroïques de Saint-Privat, de Gravelotte, de Bazeilles, on en aurait vu de belles! La France de saint Louis, de Henri IV , de Napoléon , de Gondé, de Bossuet , de Fénelon avait croupi dans lignorance, ils ne voulaient plus de cela ; ils nentendaient plus être tyrannisés par leurs aïeux. Si vous leur demandiez ce que faisait en France leur arrière-grand-père ou leur grand-père dans ces époques maudites, sil était marchand, ouvrier, soldat, dans quelle ville il habitait, ils restaient cois, se sentaient devinés, et murmuraient : « Cest un clérical. »

Leurs opinions, dailleurs, trahissaient vite la fausseté des sentiments quils affichaient avec fracas. Sils avaient aimé vraiment la France , ils eussent prononcé avec admiration le nom de Louis XIV qui avait réuni lAlsace au royaume ; leur grand homme, au contraire, était Gambetta, qui, en prolongeant la guerre, était seul cause de la perte de deux pro­vinces.

Ladmirable solidarité des Juifs entre eux, leur esprit dintrigue, per-

représenté dans ces familles. La célèbre M lle Duverger, qui se trouve parente de Jules Ferry par alliance, ne perd jamais loccasion de le rappeler; elle a tenu à préciser sa filiation par une lettre adressée aux journaux, au mois doctobre 1884 :

Montmorency.

Monsieur,

Ma mère était la tante de M. Charles Kestner , qui était mon cousin, par conséquent. Elle ma souvent raconté lhistoire de Charlotte. Seulement elle y ajoutait lanecdote que voici :

Charlotte, ma grandtante, étant en voyage a'vec une vieille parente, fut obligée de sarrêter dans une auberge ces dames durent y passer la nuit, par suite du retard des chevaux de poste.

La parente savait dune façon un peu incertaine ce quon disait dans sa famille, que Charlotte était lhéroïne du roman de Goethe . La chambre qui leur fut donnée avait deux lits, et le hasard fit que les rideaux de ces lits représentaient... le suicide de Werther !

Si cest elle, pensait la vieille dame, elle ne se couchera pas.

Mais Charlotte na rien témoigné, et elle sest couchée.

A-t-elle dormi? Personne nen a jamais rien su.

Jai voulu vous renseigner sur un fait, assez curieux en somme, et persuadée que vous ne meu voudrez pas, je vous prie dagréer, monsieur, mes plus empressées salutations.

Al'ÜISTI.VL Dl'VEHOEII.