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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Juif ou payé pour servir les Juifs, Waddington en tous cas népargna rien pour défendre sa race ou pour gagner son argent. Il tint la main à la clause du traité de Berlin , qui était la mort de la Roumanie , avec une âpreté oute judaïque. La France , grâce à lui, la généreuse France , joua ce rôle ignoble dun gendarme étreignant les poignets dune nation faible, pour permettre au Juif dentrer de force du vitriol dans la gorge de la moribonde.

Bratiano, avec l'énergie, lespoir toujours vivace du vrai patriote, entreprit à travers lEurope un voyage semblable à celui de Thiers allant supplier pour la France vaincue.

LAutriche , la Russie et la Turquie reconnurent individuellement lindé­pendance de la Roumanie . En Angleterre, en Italie , Bratiano avait trouvé partout les ministres vendus aux Juifs, et sétait heurté à dimpitoyables résistances. Les consciences cependant sétaient révoltées devant les faits quil racontait, et on lui avait répondu : « Les puissances signataires du traité de Berlin sont solidaires. Que la France se déclare prête à reconnaître l'indépendance de la Roumanie sans exiger laccomplissement immédiat de la clause léonine relative aux Israélites , et nous en ferons autant. »

Waddington résistait et répondait toujours : «Point de droits de citoyens accordés aux Juifs qui tiennent des maisons de filles, des cabarets deau-de- vie empoisonnée, des comptoirs dusuriers, point de ministre de France accrédité près de la Roumanie . »

En vain on lui disait : « Mais en quoi cette question qui est toute de police intérieure peut-elle intéresser la France ? La liberté des cultes nest pas même en cause puisquil est avéré que la Roumanie est peut-être le pays du monde la tolérance est le mieux pratiquée. »

Le Waddington ne bougeait mie et la gauche, presque tout entière mêlée aux spéculations financières et vivant ainsi aux gages des Juifs, trouvait naturellement cette conduite admirable.

Un autre envoyé de la Roumanie , M. Gatardji ne fut pas plus heureux. Voici textuellement, daprès les journaux israélites, la réponse cynique que lui fit Gambetta : « Jengage votre gouvernement à sexécuter ; la France ne reconnaîtra pas lindépendance de votre pays sans que vous ayez reconnu les droits civils à tous les Juifs sans distinction. M. Grémieux y tient. M. Waddington a pris au congrès de Berlin linitiative de cette question; il y va de lhonneur de la France de ne pas la laisser éluder. Moi-même jai donné ma parole à Grémieux de lappuyer ; ainsi je ne peux encore une fois que vous engager à remplir sans délai vos engagements. »

Répétons quil ne sagissait nullement dune question de liberté religieuse.