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LA FRANCE JUIVE
Juif ou payé pour servir les Juifs, Waddington en tous cas n’épargna rien pour défendre sa race ou pour gagner son argent. Il tint la main à la clause du traité de Berlin , qui était la mort de la Roumanie , avec une âpreté oute judaïque. La France , grâce à lui, la généreuse France , joua ce rôle ignoble d’un gendarme étreignant les poignets d’une nation faible, pour permettre au Juif d’entrer de force du vitriol dans la gorge de la moribonde.
Bratiano, avec l'énergie, l’espoir toujours vivace du vrai patriote, entreprit à travers l’Europe un voyage semblable à celui de Thiers allant supplier pour la France vaincue.
L’Autriche , la Russie et la Turquie reconnurent individuellement l’indépendance de la Roumanie . En Angleterre, en Italie , Bratiano avait trouvé partout les ministres vendus aux Juifs, et s’était heurté à d’impitoyables résistances. Les consciences cependant s’étaient révoltées devant les faits qu’il racontait, et on lui avait répondu : « Les puissances signataires du traité de Berlin sont solidaires. Que la France se déclare prête à reconnaître l'indépendance de la Roumanie sans exiger l’accomplissement immédiat de la clause léonine relative aux Israélites , et nous en ferons autant. »
Waddington résistait et répondait toujours : «Point de droits de citoyens accordés aux Juifs qui tiennent des maisons de filles, des cabarets d’eau-de- vie empoisonnée, des comptoirs d’usuriers, point de ministre de France accrédité près de la Roumanie . »
En vain on lui disait : « Mais en quoi cette question qui est toute de police intérieure peut-elle intéresser la France ? La liberté des cultes n’est pas même en cause puisqu’il est avéré que la Roumanie est peut-être le pays du monde où la tolérance est le mieux pratiquée. »
Le Waddington ne bougeait mie et la gauche, presque tout entière mêlée aux spéculations financières et vivant ainsi aux gages des Juifs, trouvait naturellement cette conduite admirable.
Un autre envoyé de la Roumanie , M. Gatardji ne fut pas plus heureux. Voici textuellement, d’après les journaux israélites, la réponse cynique que lui fit Gambetta : « J’engage votre gouvernement à s’exécuter ; la France ne reconnaîtra pas l’indépendance de votre pays sans que vous ayez reconnu les droits civils à tous les Juifs sans distinction. M. Grémieux y tient. M. Waddington a pris au congrès de Berlin l’initiative de cette question; il y va de l’honneur de la France de ne pas la laisser éluder. Moi-même j’ai donné ma parole à Grémieux de l’appuyer ; ainsi je ne peux encore une fois que vous engager à remplir sans délai vos engagements. »
Répétons qu’il ne s’agissait nullement d’une question de liberté religieuse.