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LA FRANCE JUIVE
celui qui va chercher la persécution en Chine ou au Japon est un héros, tandis que celui qui la subit patiemment chez lui est un lâche.
Personne ne protesta quand le Juif Stern dit, au Cercle de la rue Iloyqle, ce mot que les journaux citent complaisamment au moins une fois tous les mois : « Dans dix ans, je ne sais pas comment un Chrétien fera pour vivre. » Parmi les représentants de la noblesse qui composaient ce Cercle avant ses malheurs, il ne se trouva pas un homme assez courageux pour relever cette insolence, pour dire : « Mais enfin, Juif, pourquoi donc les Chrétiens ne mangeraient-ils pas dans leur pays? »
Ces obstacles sont considérables, ils ne sont pas cependant insurmontables. Il peut surgir, des rangs du peuple, un homme d'origine française, qui ait la magnifique ambition d’attacher son nom à la solution pacifique de ce problème du prolétariat, qui a déjà coûté inutilement tant de sang aux plébéiens, et qui leur en coûtera encore davantage s’ils suivent une autre voie.
Il peut se trouver également un officier, qui soit brave, vivement frappé de l’avilissement dans lequel est tombé son pays, et qui risque sa vie pour le relever.
Dans la situation actuelle, en présence d’un gouvernement méprisé de tous et qui craque de toutes parts, cinq cents hommes résolus dans les faubourgs et un régiment cernant les banques juives suffiraient pour réaliser la plus féconde révolution des temps modernes.
Tout serait fini avant la lin de journée, et, quand on verrait les affiches annonçant que les opérations de la Caisse des biens juifs vont commencer dans quelques jours, tout le monde s’embrasserait dans les rues.
Ainsi se trouverait réalisée la belle parole de Pierre le Vénérable, abbé de Cluny : Serviant populis christianis, etiam ■invitis ipsis, divitiœ Judeorum...