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LA FRANCE JUIVE
maintenus par des préventions séculaires, ils envahissent insensiblement notre société, non pour s’assimiler à elle, mais pour rester une caste à part qui veut dominer. Ils pénétrent partout audacieux et arrogants ; la fortune publique passe dans leurs mains usuraires, et, comme si ce n’était déjà trop, ils briguent les fonctions éjectives avec un succès menaçant. Le moment n'est peut-être pas éloigné où juges consulaires, officiers de l’état civil, députés et sénateurs algériens seront tous Juifs. Un projet de loi a voté le 2 décembre 1880, par la Chambre des députés, à l’eflet d’étendre le suffrage universel aux élections consulaires comme aux élections politiques.
Que ce projet soit maintenant accepté par le Sénat et qu’il soit promulgué en Algérie, ou tous les Juifs sont marchands patentés, iis envahissent nos chambres et nos tribunaux de commerce, devenant absolument maîtres du pays et réalisant, en peu de temps, mes trop justes appréhensions. Leur insolence, si prompte à se manifester, n’a déjà plus de bornes, et, dans nos principales villes, ils tiennent le haut du pavé, humiliant sans vergogne notre vieille fierté gauloise. Tel est le maître que notre politique sentimentale nous a donné, et à l’unique prolit de qui, jusqu’à présent, le sang français a coulé sur la terre d’Afrique.
Un conseiller général de la province d’Oran, M. Autun, soumet à chaque session à cette assemblée un vœu qui serait le salut de l’Algérie :
Messieurs, disait-il en 1883, le 24 octobre 1870, M. Crémieux, profitant des troubles de la guerre, faisait passer à l’aide d’influents banquiers, ses coreligionnaires, le décret de naturalisation en masse des Israélites algériens.
Nous ne reviendrons pas sur les conséquences funestes de cet acte, pour lequel les Français algériens ne furent jamais consultés.....
Nos compatriotes de France se demandent quels sont les services rendus par ces gens naturalisés d’hier, pour qu’ils soient gratifiés des vacances de Pâques, dont les Français de France n’obtiennent pas la faveur.
Enfin nous demandons aux gouvernants de notre République si les Juifs n’ont d’autre idéal, comme le dit en maints endroits leur unique loi, la Bible, dans le Deutéronome, que de dominer par usure tout peuple qui n’est pas juif; nous demandons, dis-je, que la colonisation ne soit pas entravée par les faveurs accordées à une race parasite et usurière, qui se vante de n’avoir jamais manié le mousquet, la rame, la pioche ou la charrue, c’est-à-dire de n’avoir jamais défriché ou défendu le sol qu’elle n’a possédé que par des moyens trop connus des colons de tous les pays.
Le journal oranais, le Mont-Atlas, quoique républicain, rend un loyal hommage à la patriotique sagesse, à l’admirable prévoyance des rares membres de l’Assemblée contituante qui se sont opposés, avec tant d’énergie, à ce qu’on accordât aux Juifs les droits de citoyens français :
Nos pères, dit-il, ont commis une erreur, réparons-la ! Nous voulons