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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

maintenus par des préventions séculaires, ils envahissent insensiblement notre société, non pour sassimiler à elle, mais pour rester une caste à part qui veut dominer. Ils pénétrent partout audacieux et arrogants ; la fortune publique passe dans leurs mains usuraires, et, comme si ce nétait déjà trop, ils briguent les fonctions éjectives avec un succès menaçant. Le moment n'est peut-être pas éloigné juges consulaires, officiers de létat civil, députés et sénateurs algériens seront tous Juifs. Un projet de loi a voté le 2 décembre 1880, par la Chambre des députés, à leflet détendre le suffrage universel aux élections consulaires comme aux élections politiques.

Que ce projet soit maintenant accepté par le Sénat et quil soit pro­mulgué en Algérie, ou tous les Juifs sont marchands patentés, iis en­vahissent nos chambres et nos tribunaux de commerce, devenant abso­lument maîtres du pays et réalisant, en peu de temps, mes trop justes appréhensions. Leur insolence, si prompte à se manifester, na déjà plus de bornes, et, dans nos principales villes, ils tiennent le haut du pavé, humiliant sans vergogne notre vieille fierté gauloise. Tel est le maître que notre politique sentimentale nous a donné, et à lunique prolit de qui, jusquà présent, le sang français a coulé sur la terre dAfrique.

Un conseiller général de la province dOran, M. Autun, soumet à chaque session à cette assemblée un vœu qui serait le salut de lAlgérie :

Messieurs, disait-il en 1883, le 24 octobre 1870, M. Crémieux, profitant des troubles de la guerre, faisait passer à laide dinfluents banquiers, ses coreligionnaires, le décret de naturalisation en masse des Israélites algériens.

Nous ne reviendrons pas sur les conséquences funestes de cet acte, pour lequel les Français algériens ne furent jamais consultés.....

Nos compatriotes de France se demandent quels sont les services rendus par ces gens naturalisés dhier, pour quils soient gratifiés des vacances de Pâques, dont les Français de France nobtiennent pas la faveur.

Enfin nous demandons aux gouvernants de notre République si les Juifs nont dautre idéal, comme le dit en maints endroits leur unique loi, la Bible, dans le Deutéronome, que de dominer par usure tout peuple qui nest pas juif; nous demandons, dis-je, que la colonisation ne soit pas entravée par les faveurs accordées à une race parasite et usurière, qui se vante de navoir jamais manié le mousquet, la rame, la pioche ou la charrue, cest-à-dire de navoir jamais défriché ou défendu le sol quelle na possédé que par des moyens trop connus des colons de tous les pays.

Le journal oranais, le Mont-Atlas, quoique républicain, rend un loyal hommage à la patriotique sagesse, à ladmirable prévoyance des rares membres de lAssemblée contituante qui se sont opposés, avec tant dénergie, à ce quon accordât aux Juifs les droits de citoyens français :

Nos pères, dit-il, ont commis une erreur, réparons-la ! Nous voulons