LA FRANCE JUIVE
liques en tonte circonstance, et il est vraiment inexplicable que le président de l’Union ait été prendre pour co-directeurs, dans une affaire destinée à combattre la Juiverie, un protestant d’origine juive comme Lœw, Feder 1 et un Juif de Vienne, Rappaport.
On a peine à comprendre aussi que, pour son propre honneur, M. Bon- toux n’ait jamais, sinon pendant, au moins après, parlé de la lutte qu’il voulait soutenir contre les Jtllfs, et qu’il se soit contenté de murmurer vaguement à la cantonade. On aurait aimé que ce vaincu dît loyalement : « Voilà ce que j’ai voulu faire, voilà les obstacles contre lesquels je me suis brisé, l’organisation de la Banque juive est constituée de telle façon, elle dispose de tels moyens. » Il y aurait eu là au moins un enseignement social.
Ce qui est certain, c’est que toutes les règles de la justice furent cyniquement violées dans cette circonstance. Les directeurs de la Société furent arrêtés sans enquête, sur la plainte d’un seul individu qui prétendait qu’on avait disposé de ses fonds, ce qui fut reconnu plus tard absolument faux *. flien n’était perdu alors puisque des sommes énormes étaient dues à la banque, que deux jours après devait avoir lieu une réunion générale qui aurait certainement sauvé la situation 8 .
Ce fut Humbert, le garde des sceaux franc-maçon, qui, avec Léon Say el Loew, fut l’instrument des Juifs.
I ,'Annuaire des Archives Israélites pour 1884, l'un du inonde Kd-'iti, indique un Feder parmi les professeurs juifs de la Faculté de Nancy.
1. es détails sur la maîtresse du Feder, de l'Union générale, qui se faisait appeler M lle de Sombreuil, ont traîné dans tous les journaux. Elle lire un coup de pistolet sur un financier à Lyon , elle est expulsée comme Allemande, elle essaye de se suicider.
Tout Paris plus tard s'occupe d'elle à propos du scandale Vergoin.
Tous ces conservateurs, que j’ai vus dans certaines occasions si collets montés, auraient pu prendre certains renseignements sur ce Feder, savoir qui il était, d’od il venait.
2. Est-il nécessaire de rappeler qu après le désastre de la Banque de la Loire, Savary, l'ancien sous-secrétaire d'État à la Justice, fut laissé libre, put continuer à monter des entreprises d’électricité et même courir des aventures qui ont eu leur dénouement à la Brasserie des Martyrs?
3. J'ai constaté combien les administrateurs furent imprudents, combien surtout ils manquèrent de cêurage moral en n'attaquant pas franchement les Juifs contre lesquels ils poussent de véritables hurlements lorsqu’on cause avec eux en têle-A-tête; il est juste de rendre hommage à l’honnêteté scrupuleuse dont ils ont fait preuve dans ce disastre. Apres les effroyables manœuvres employées contre elle, l'Union générale distribue 70 pour iOOv ses dépositaires. Supposez qu'une descente de police ait lieu dans une des banques juives — et je parle des plus solides en apparence, — on distribuerait aux gens les toiles d’araignées qui garnissent les coffres-forts dont l'argent a disparu depuis longtemps.
Si les coulissiers, qui devaient cent vingt millions à l’Union, n'avaient pas été Juif®' s’ils avaient payé loyalement au moins la moitié de ce qu’ils devaient, les actionnaires n auraient pas perdu un sou.