LA FRANCE JUIVE
Cl fi
le poème d ’Eliezer et de Nephtali de Florian. David, le journaliste iinan- cier, fut condamné pour chantage avant d’ctre condamné à dix ans de prison, naturellement par contumace, pour avoir enlevé un certain nombre de millions à de malheureux actionnaires. Zabban fut poursuivi pour chantage, mais je dois ajouter qu’il fut acquitté.
M. Albert Christophle , gouverneur du Crédit Foncier , a révélé, en pleine Chambrela façon dont le Juif Eugène Mayer s’était procuré des fonds pour fonder la Lanterne.
Mayer avait commencé par chercher à intimider par des articles dans la Reforme financière, mais ces articles n'avaient pas produit le résultat attendu.
Que fait-on? dit M. Albert Christophle . Un réunit ces articles en un volume; on met ce volume en vente aux vitrines des libraires. Une émotion assez légitime, assez naturelle, s’empare de ceux qui avaient la conduite de cet établissement.
Alors il se passe ceci : l’édition est achetée, le prix en est fixé: une somme de 30,000 francs est versée à l’auteur du livre.
La vente, efi'ectuée par le paiement, a été réalisée en même temps par la remise totale des exemplaires. L’édition tout entière a été livrée, puis elle a été détruite par ceux auxquels elle était cédée, et il ne reste plus, vraisemblablement, de ce livre aucun autre exemplaire que celui que je possède.
Un membre à droite : Il a de la valeur.
M. Hamille : Il faut le mettre en loterie !
JL Albert Christophle : Or quels étaient donc, messieurs, les auteurs de cette publication? Quels étaient les fabricants de cet opuscule, ceux qui le mettaient en vente, ceux qui faisaient le trafic honteux que je vous dénonce? Messieurs, ce sont ceux-là mômes que nous retrouvons dans le débat actuel? Ce sont ceux-là mêmes qui ont touché l’argent et qui ont stipulé cette vente, ce sont ceux-là mêmes qui se sont ensuite servis de cet argent pour vivifier et faire prospérer le journal la Lanterne !
Voilà le fait que je livre à votre appréciation sans y ajouter aucun commentaire. Voilà ce fait que je puis, sans excès de langage, appeler un acte de chantage financier.
d’attendre un peu pour le payement de la subvention : « M 11 ® X... promet beaucoup, nous verrons si elle tiendra. >,
I. Journal officiel du 2 juillet 1819.
Mayer prétendit n'avoir reçu que vingt-cinq mille francs, qui lui auraient été donnés, sur une somme de deux millions destinés à être distribués à la presse de toute nuance, pour soutenir les intérêts égyptiens.
Un jury d’honneur réuni affirma que cette allégation peu flatteuse, d'ailleurs, pour la presse, était fausse. Voici sa déclaration : « il résulte des faits que les vingt-cinq mille francs que M. Mayer reconnaît avoir reçus ont été versés, non par un syndicat financier et pour frais de publicité dans lesaflaires égyptiennes, mais pour une cause sur laquelle Al. Mayer n'a pu donner aucune explication satisfaisante. »