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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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PARIS JUIF ET LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

en relief, dans Lia, ce côté rusé, égoïste et dur que cachent chez les Juives des attitudes langoureuses relevées par une originalité cabotine; il na pas creusé, comme lauteur de Daniel Deronda. Il est resté à la surface.

A cette touche volontairement insuffisante et débile, javais cru deviner un homme qui a peur de brûler ses vaisseaux, de se fermer la porte de ce quon appelle « la Société, « qui tremble de navoir plus jamais autour de lui ce petit bruit de presse sémitique et boulevardière quil prend pour la' renommée. Lauteur ma écrit quil navait pas ce caractère, et ce quon nra dit de sa situation personnelle ma confirmé dans cette idée. Il faut voir seulement un manque de déterminisme, une impossibilité de conclure contrastant avec un style ferme et précis qui semble sêtre aiguisé à la lec­ture constante de La Bruyère .

M. Paul Bourget a peut-être mieux saisi un autre âspect de cette société. Lauteur fréquente chez les Ephrussi et les Cahen des femmes de re­misiers, charmées dêtre prises pour de vraies grandes dames, compatissent par un échange de concessions à un vague à lâme légèrement affecté, à un dandysme qui sent un peu le maître détude habillé à la confection. « Avec leurs alternances de caressante lumière et de frissonnante mélancolie, » les livres du romancier reflètent bien ce quil y a de faux, dartiliciel, dirréel dans toute cette Jérusalem parisienne.

On se demande lon est dans ces romans qui nont ni la poésie des œuvres dimagination, ni lattrait puissant et sain des œuvres de vie sincère et vraie. On est dans le monde juif , dans ce monde improvisé et très vieux, d'hier, mais décadent, anémique et fané. Les larmes,, ne sont plus les nobles larmes qui soulagent lêtre humain et le fortifient, par son atten­drissement même, comme la pluie du ciel détrempe et féconde la terre; elles sont des effets nerveux et ne viennent guère quà la suite démotions de théâtre; le rire est toujours strident et saccadé. Jamais on nentend un mot juste et franc, un mot à la Sévigné ou même à la Montespan, à la Ghampfort ou même à la Dupin. Lécrivain nest apprécié que daprès ce quil gagne, la peinture nest estimée que pour ce quelle coûte.

Dès quon parle dun tableau, linstinct du courtier ou du teneur de bazar se retrouve chez le gentleman qui semble dire : « Ouvrons lœil I voilà laffaire I » Tous ces esthéticiens à la Keats , ces nonchalants, ces êtres de morbidesse et de rêverie raffinée, se redressent à un mot, à une nouvelle flu on peut utiliser, âpres au gain, lucides et éveillés pour leurs intérêts.

Tout à lheure, lappartement plein de fleurs aux parfums entêtants semblait comme un tombeau que ces détachés de la vie sétaient préparé pour sy éteindre dans une extase harmonieuse mais le Judische , le patois