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LA FRANCE JUIVE
avec plus de clairvoyance que les politiciens de son parti, l’intensité- de la crise qui se prépare.
Le travail, déjà ralenti partout, s’arrêtera bientôt presque complètement, grâce à la concurrence que nous font l’Europe et l’Amérique .
L’ouvrier parisien a perdu la suprématie qu’il avait autrefois, et les peuples voisins tendent de plus en plus à se passer de nos produits. Tel est le lamentable aveu qui s’échappe de toutes les enquêtes et de tous les rapports *.
Les étoffes, les fleurs, les gazes, ce qu’on appelait Varticle de l J aris, tout cela, dans quelques années, sera exclusivement fabriqué à l'étranger.
D’après les présidents des chambres syndicales, l’exportation des articles de Paris (tabletterie, bimbeloterie, lorgnettes, brosserie, éventails, boutons), qui atteignait, en 1875, le chiffre de 168,411,000 francs, était tombé, en 1881, à 91, 930,000. De 42,189,000 (chiffre de 1875), l'exportation des fleurs artificielles et modes était réduite, en 1884, à 27,602,000. La situation s'est encore aggravée en 1885.
La plupart desmobiliers viennent aujourd’hui d’Allemagne , et M. Marius Vachon , dans son rapport à M. Turquet, nous a donné des renseignements effrayants pour nous sur les progrès accomplis par certains peuples. La Russie , par exemple, qui semblait devoir être à jamais notre tributaire pour tout ce qui touche à l’élégance et à la mode, est arrivée à se passer presque complètement de nous: « Remeuble, qui était une des branches les plus florissantes de notre commerce avec Saint-Pétersbourg et Moscou , a presque entièrement disparu du marché russe. »
Dans l'Enquête sur les industries d’art, M. Bel Valette déclare que l’exportation des voitures est tombée de dix millions à quatre millions. M. Pagny constateque l’industrie des dentelles, qui occupait 30,000 ouvriers dans le Calvados , est « dans le marasme le plus complet. » M. Carpentier, président de la chambre des doreurs, avoue que nos ouvriers ne veulent plus travailler que par grâce, et qu'ils sont incapables d’exécuter ce que font les Allemands et les Italiens beaucoup mieux et à meilleur marché. M. Hamel est obligé de reconnaître que la scupture sur bois est en pleine décadence.
Ici encore les théories juives ont porté leurs fruits logiques. Alors même qu’il en tire tout le profit, le Juif méprise le travail manuel, le