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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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712
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LA FRANCE JUIVE

I{. Je veux parler au Grand-Prêtre et aux principaux du peuple. I). Que voulez-vous ?

1), Qui êtes-vous? li. Judith.

L>. De quelle nation?

H. Femme juive, de la tribu de Siméon.

Il lintroduit entre les deux colonnes. Les frères et les sœurs restent assis, ayant la main droite sur le cœur, la gauche sur le front, et la tète baissée pour simuler la douloureuse consternation quon éprouvait en Béthulie avant la sortie de Judith.

Le grand-prêtre dit à la récipiendiaire :

IJ. Que demandez-vous?

R. Que vous me fassiez ouvrir les portes de la ville pendant cette nuit, et que tout le peuple prie pour moi pendant cinq jours. Alors je vous apporterai des nouvelles de Béthulie. Je vous conjure de ne point rendre la ville avant ce temps.

Le Grand-Prêtre : « Allez en paix, et que le Seigneur soit avec vous! »

Elle sort et rentre dans la salle de préparation. Elle quitte son drap noir, se lave et revêt ses ornements. Elle prend de la main droite un sabre, de la gauche une tête de mort peinte, qui avaient été déposés pendant quelle était en loge.

dame Huet, qui est d'un folâtre achevé. La réunion est ouverte dans le jardin climat d'Asie, par le très cher frère de Bellincourt, Vénérable, et par la charmante sœur Delamotte Berlin, grande matlresse, éclairée sur le climat d'Afrique et d'Amérique par les très aimables et très intéressantes sœurs Cotolandi et Bordeaux, grande inspectrice et dépositaire.

La grande maîtresse, revêtue de ses ornements, explique à lapprentie maçonne la signi­fication des emblèmes, et on chante :

Elle l'instruisit de nos lois,

De nos rites, de nos mystères;

Elle lui dit que tous les Frères, Dociles toujours à la voix Duu sexe aimable et fait pour plaira, Faisaient leur devoir par cinq fois.

En ce même temps chaque Frère Crut à coup sûr sapercevoir Que ce travail et ce devoir,

Que ces cinq coups nétonnaient guère La jeune récipiendaire,

Qui pensait que, pour la beauté,

Cétait le moins, en vérité,

Que tout bon Franc-Maçon dût faire.