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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Cest le Benjamin des loges, dailleurs, un vraiLowton, que cet ancien bijoutier en faux. Il semble quil soit pareil aux enfants quon a eu de la peine à élever et quon laime davantage pour le mal quil a donné.

Il se jette toujours dans des aventures qui ne sont pas propres, et, une fois en mauvais cas, il essaye de se tirer daffaire par des dénégations puériles. 11 sétait associé avec quelques amis désireux denlever quelques millions aux malheureux Français, et lon avait mis son nom sur un pros­pectus qui était, ma foi, fort alléchant :

La paix et la tranquillité dont jouit depuis longtemps la République de lUruguay, et l'appui garanti du Président et des principaux membres du gouvernement de cette République sont pour notre Société des gages certains de sécurité.

Les communications entre la mine Santa-Ernestina et Montevideo sont faciles, le climat est tempéré et sain, la main-dœuvre bon marché. Toutes ces circonstances, jointes à la richesse exceptionnelle bien constatée du quartz aurifère à exploiter, nous ont permis de trouver, dans nos rela­tions et parmi nos amis, un chifïre déjà important de souscriptions.

Le banquier allemand Isaac Kqlisch, qui s'était chargé de lémission, adressait aux actionnaires les appels les plus pressants et, par un raffine­ment dhabileté qui manque rarement son effet, il faisait entendre qu'il fallait souscrire sans bruit, si lon voulait être admis dans ce quil appelait « un petit cercle dinitiés: »

BASQUE COMMERCIALE ET COMMISSION

J. KOLISCH « Paris, le 23 mai 1870.

I, rue du Qunlre-Scptembre, 1

Confidentielle.

a Monsieur,

« Après avoir parcouru la note ci-jointe, vous aurez acquis la conviction quil sagit dune affaire vraiment exceptionnelle, et vous comprendrez facile­ment pourquoi il m'a été impossible d'en donner les détails dans la circulaire de ma maison.

« S. Exc. M. Tirard, Ministre de lagriculture et du commerce, ayant , accepté la présidence de la Société, et plusieurs autres personnages aussi haut placés y étant intéressés, toute l'affaire a été traitée et conclue, sans aucune publicité, comme il convient à des affaires vraiment bonnes, réservées à un PETIT CERCLE D INITIÉS.

« I. ROLISCÜ. ï