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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Simon, il est tout fier dêtre en scène. On dit : « Cest Dreyfus , vous savez bien, Dreyfus, lhomme de paille de Wilson pour les jolies négociations que vous connaissez, Dreyfus , lagent de la Compagnie du Gaz. » Dreyfus est heureux, il sourit : la névrose vaniteuse de cette race, née pour le caboti­nage, sépanouit en liberté.

Ces faits, dailleurs, mettent bien en relief ce quon pourait appeler le goujatisme constitutionnel du Juif. Un chrétien serait incapable dune manifestation de ce genre. Prenez un grand seigneur, un paysan, un ouvrier de souche vraiment française, vous retrouverez chez tous, dans des conditions diverses, cette distinction de sentiments, ce don inné de la socia­bilité qui caractérise lAryen, cette préoccupation de se faire respecter, mais de ne pas choquer son prochain. Rien de semblable chez le Juif : dès quil le peut, il sétale, il attire lattention sur lui, il gêne les autres.

Ce quil convient dobserver encore, cest limportance que prennent ces scrupules dès quil sagit du Juif 1 2 . La Cour de cassation en délibère; on change la loi qui déplaît. « Attenter à la liberté de conscience, monsieur, y songez-vous? » Je me suis toujours demandé en quoi pouvait bien être la liberté de conscience du Juif, qui est lobjet de tant de sollicitude. Est-elle donc en émeraude sans tache, en diamant? Ce qui est certain, cest quelle est dune autre espèce que la nôtre. Les catholiques, les religieux ont subi des atteintes autrement cruelles à leur conscience, ils nont jamais pu seulement arriver à un tribunal, on les a arrêtés en route et la Cour de cas­sation na jamais statué sur leur cas. Ce sont des goym, encore une fois, des êtres un peu au-dessus du chien en ce sens quils paient plus dimpôt que lui.

1. En Prusse ceepndant, lon est moins endurant que nous, on refuse de prêter serment devant les magistrats juifs. Cest un prédicateur de grand mérite et de haute vertu, M. Hapke, qui a pris cette initiative.

A Esseg, dans le Comtat dAgram, un courageux citoyen, nommé Bartholovicz, suivit cet exemple au mois de juillet 1883. Frappé dune amende de 100 florins, il alla en appel ; larrêt fut cassé, et il fut décidé que le serment aurait lieu devant un juge catholique.

Si les Français agissaient de même, les Moyse et les Dreyfus renonceraient vite à leurs fantaisies.

2. Tout officier suspect de cléricalisme est impitoyablement dénoncé par lesjournaux juifs, tandis que le ministre de la guerre veille avec soin, grâce à l'intervention de lAl­liance israêlile, à ce que des congés soient accordés au moment des fêtes juives aux soldats de cette religion qui se trouvent sous les drapeaux. Voilà ce quon appelle légalité.

M. Baudry dAsson a eu lidée de relever la moyenne des traitements des pasteurs des

différents cultes, elle est instructive :

Moyenne des traitements du clergé catholique. Fr. 622

des muftis musulmans. 1.600

des pasteurs protestants. 2.111

des rabbins Israélites . 2.522