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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

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déformer lâme française, en donnant à notre jeunesse une éducation con­traire au génie national :

Dans ce débat, dit-il fort bien, ce nest pas une simple question de pédagogie qui s'agite, ce nest pas seulement léternelle querelle littéraire des anciens et des modernes qui sest allumée : ce qui est en cause, cest le clair génie français quon est en train dobscurcir; cest toute une généra­tion, déjà triste, élevée dans la douleur et les larmes, au bruit de la défaite, sans ouverture sur le ciel quon lui a pris et sur la gloire qui nest plus; ce sont nos enfants quon excède et quon déprime; cest notre pays abattu, mutilé, quon voudrait, tout frémissant encore, courber sous le joug de méthodes et dune culture étrangères. Voilà le grand, le vrai danger des nouveaux programmes. A tous leurs autres défauts ils ajoutent celui dêtre antipathiques à notre race; ils ne sont pas nés en terre gauloise, en terre sainte, ils ont été conçus-bas. ils nous sont venus de lEst, avec linva­sion ; ils lont complétée, et ils la continuent.

Partout, vous retrouvez le Juif essayant de détruire directement ou indirectement notre religion. Le divorce est dinstitution juive : le Juif Naquet fait passer le divorce dans nos lois. Nos belles cérémonies funèbres irritent le Juif : cest un ingénieur du nom de Salomon qui se met à la tête dune société pour la crémation quil voudrait rendre obligatoire.

Cest un Juif, Camille Sée, qui organise les lycées de jeunes filles, de façon à en exclure tout enseignement religieux.

Des Français , même peu zélés dans leur foi, disent à cet homme: « Voyons, vous allez donner à ces jeunes filles une culture raffinée, une éducation bien supérieure à leur position dans le monde, leur apprendre la musique, les arts dagrément, vous savez combien on a de la peine à vivre en courant le cachet. Placées entre le déshonneur et la pauvreté qui leur semblera plus rude quà des natures moins cultivées, ces enfants dem­ployés, de vieux soldats, de bourgeois auront bien des tentations. Pourquoi ne pas leur mettre au cœur une de ces croyances qui soutiennent dans la vie, un idéal qui éluve, qui console, qui empêche les défaillances ? »

Lautre sourit de cet air impertinent et fat qui a fini par dégoûter jusquaux électeurs de Saint-Denis . Après boire, il avoue sa pensée secrète. A ces banquiers, à ces enrichis d'hier, à ces Juifs frottés de civilisation, ne faut-il pas des compagnes de la main gauche qui puissent les distraire, des Klipoth (filles non juives), qui soient en état de bercer ces hypocondres, comme David apaisait avec sa harpe la démence de Saül ?

Chair à impôt, chair à plaisir, chair à canon, n'est-ce pas la destinée du chrétien, de sa fille, de ses sœurs? Voilà pourquoi on peut hardiment écrire Ecole de filles sur le fronton de ces lycées, d sortiront tant dinfor-