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LA FRANCE JUIVE
Pervertir les jeunes générations, voilà, d’ailleurs, le point essentiel, c?lui sur lequel porte tout l’effort. C’est un Juif, Benoît Levy, qui publie chez un éditeur juif , Léopold Cerf, le Manuel pratique de la loi scolaire; il la trouve fort avenante, lui, il en explique les beautés avec complaisance, il menace ceux qui hésiteraient à obéir. Tout ce qui concerne les emblèmes religieux le ravit particulièrement, il insiste sur ce sujet :
Les écoles publiques, écrit-il, étant, de par notre loi, absolument laïques, il s’ensuit qu’aucun emblème religieux ne doit figurer dans l’école. Ce serait une inconséquence que de la proclamer laïque et d’y laisser l’emblème religieux; ce serait contraire à toutes les idées qui ont fait prévaloir dans la discussion le principe de la laïcité.
La loi anti-chrétienne, encore une fois, est leur œuvre de prédilection. Ils accourent dés qu’on la menace.
La commission scolaire de Lavaur, un des rares pays où les citoyens aient fait courageusement leur devoir et usé de tous leurs droits, excuse un père de famille qui avait refusé d’envoyer son enfant à l’école parce qu’on y donnait l’enseignement avec le manuel Compayré.
Aussitôt Ferdinand Dreyfus , un des membres de cette tribu qui grouille sur la France , comme la tribu des Mayer, s’élance dans les couloirs et dans les commissions ; il traîne après lui une ombre gémissante, pleurante, lamentable, c’est Compayré qui soupire, Compayré qui se désespère : « On ne veut plus de mon manuel, qu’est-ce que je vais devenir? Je vais être obligé d’écrire des ouvrages religieux. » Bref, le Dreyfus accouche d’un amendement dans lequel figure ce paragraphe :
« Les commissions scolaires ne peuvent, en aucun cas, s’immiscer dans l’appréciation des matières et des méthodes d’enseignement. »
Une commission scolaire qui ne s’occupe pas de l’enseignement, c’est un comble, comme on dit dans cet argot des boulevards que les Juifs ont
qu’un journal républicain eût pu avoir un jour, par hasard, l'idée de dire la vérité, accusa la feuille catholique de calomnie et la dénonça naturellement aux juges francs-maçons dont elle est sûre. Voilà en quels termes polis elle s’exprimait, sans se douter quelle s’adressait directement non à un conservateur, mais à un républicain éprouvé comme M. Edmond Lepelletier :
« L'abominable gredin, qui diffame ainsi tout un corps honorable donne à ses inventions mensongères des conclusions plus odieuses encore.
« Voilà les polissonneries qu'on ose publier dans une feuille soi-disant religieuse.
« Le lâche bandit qui commet ces jolies choses se cache sous une signature de fantaisie ; mais il y a un libraire-éditeur, un imprimeur. Laissera-t-on passer ces infamies sans infliger à ce Basile auvergnat la correction qu’il mérite? »