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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Pervertir les jeunes générations, voilà, dailleurs, le point essentiel, c?lui sur lequel porte tout leffort. Cest un Juif, Benoît Levy, qui publie chez un éditeur juif , Léopold Cerf, le Manuel pratique de la loi scolaire; il la trouve fort avenante, lui, il en explique les beautés avec complaisance, il menace ceux qui hésiteraient à obéir. Tout ce qui concerne les emblèmes religieux le ravit particulièrement, il insiste sur ce sujet :

Les écoles publiques, écrit-il, étant, de par notre loi, absolument laïques, il sensuit quaucun emblème religieux ne doit figurer dans lécole. Ce serait une inconséquence que de la proclamer laïque et dy laisser lem­blème religieux; ce serait contraire à toutes les idées qui ont fait prévaloir dans la discussion le principe de la laïcité.

La loi anti-chrétienne, encore une fois, est leur œuvre de prédilection. Ils accourent dés quon la menace.

La commission scolaire de Lavaur, un des rares pays les citoyens aient fait courageusement leur devoir et usé de tous leurs droits, excuse un père de famille qui avait refusé denvoyer son enfant à lécole parce quon y donnait lenseignement avec le manuel Compayré.

Aussitôt Ferdinand Dreyfus , un des membres de cette tribu qui grouille sur la France , comme la tribu des Mayer, sélance dans les couloirs et dans les commissions ; il traîne après lui une ombre gémissante, pleurante, lamentable, cest Compayré qui soupire, Compayré qui se désespère : « On ne veut plus de mon manuel, quest-ce que je vais devenir? Je vais être obligé décrire des ouvrages religieux. » Bref, le Dreyfus accouche dun amendement dans lequel figure ce paragraphe :

« Les commissions scolaires ne peuvent, en aucun cas, simmiscer dans lappréciation des matières et des méthodes denseignement. »

Une commission scolaire qui ne soccupe pas de lenseignement, cest un comble, comme on dit dans cet argot des boulevards que les Juifs ont

quun journal républicain eût pu avoir un jour, par hasard, l'idée de dire la vérité, accusa la feuille catholique de calomnie et la dénonça naturellement aux juges francs-maçons dont elle est sûre. Voilà en quels termes polis elle sexprimait, sans se douter quelle sadressait directement non à un conservateur, mais à un républicain éprouvé comme M. Edmond Lepelletier :

« L'abominable gredin, qui diffame ainsi tout un corps honorable donne à ses inventions mensongères des conclusions plus odieuses encore.

« Voilà les polissonneries qu'on ose publier dans une feuille soi-disant religieuse.

« Le lâche bandit qui commet ces jolies choses se cache sous une signature de fan­taisie ; mais il y a un libraire-éditeur, un imprimeur. Laissera-t-on passer ces infamies sans infliger à ce Basile auvergnat la correction quil mérite? »