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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA PERSÉCUTION JUIVE

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Cest une véritable sentine juive que cette rue du Croissant, cette halle aux journaux pornographiques les échoppes israélites, pressées les unes contre les autres, luttent entre elles à qui aura les imaginations les plus dévergondées. Lhistorien de lavenir qui dressera le catalogue de ce quon a mis dhorreurs en circulation depuis six ans, avec la complicité du gou­vernement, nen pourra croire ses yeux.

Scènes de crapuleuse débauche, moines roulant ivres avec des filles, prêtre fouettant une femme nue, comme dans laffiche des Débauches dun confesseur, groupes impudiques, tout est. Jadis, les pères de famille, les hommes du peuple, auraient fait un mauvais parti au préfet de police qui tolère et qui encourage ces turpitudes; aujourdhui, on aperçoit dans les quartiers populeux des familles entières, pères, jeunés fillettes, gamins regardant et commentant longuement ces Priapées. Voilà a roulé la France '.

Ignotus, avec son don de voir et de rendre le spectacle de la rue, a tracé un saisissant tableau de ce Musée secret devenu public, de cette scato­logie sétalant en plein jour :

Dans ces quartiers populaires, la plupart des femmes sont en cheveux. Il y a un grand nombre de petits enfants. Devant chaque devanture dima­gier, il y a des groupes dhommes, de femmes, de petites filles. Tout le monde rit excepté peut-être les petites filles, qui regardent sérieuses et dabord comme effarouchées. Jai entendu et noté les réflexions de ce public.

« Tiens, regarde donc cet évêque! » Il sagit de la caricature de M« r Frep- pel. Certes, j'admets la caricature dun évêque qui a voulu affronter tous les dangers du Forum. Mais, ici, les attributs les plus sacrés de la religion sont tournés en ridicule. Un gamin fait à son plus petit compagnon ; « Regarde, gosse, son calice il y a un roquet qui crache... » A part quatre ou cinq exceptions, je nai entendu, dans ma promenade, aucune expression trop injurieuse. Le public se contentait de détailler tout haut la vision qui était devant lui, comme il le fait, quand il assiste à un spectacle dans une bara­que de foire. « Tiens... un curé qui fait la quête à domicile. Il est reçu par une femme en chemise... Ce monsieur avec des cornes, qui les regarde par un trou, cest le mari de la bourgeoise... »

I. Cette fureur à souiller làme de lenfant a es proportions dune véritable monomanie de caractère contagieux. Les débats de la Cour dassises dIndre-et-Loire (mars 1884) nous montrent un professeur du lycée, M. Vallet, tenant aux jeunes gens confiés à ses soins les propos les plus orduriers et les plus dégradants, fournissant au directeur dune baraque foraine sintitulant le Musée républicain ou Sanction magasin une toile la religion est tournée en ridicule, et forçant ses élèves à aller la voir, interpellant lui-même les passants sur la voie publique pour les forcer à entrer.

A Marseille , an mois davril 1884, un M. T..., inspecteur divisionnaire du travail des ei| fants dans les manufactures, en visitant un atelier de jeunes filles du quartier Ruuet, se déshabille tout à coup et se montre tout nu à ces enfants.