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LA FRANCE JUIVE
Ce qu’est cette magistrature, des scandales quotidiens se chargent de nous l’apprendre. Les magistrats vivent avec les accusés, ils ont les mêmes maîtresses, il trinquent avec ceux qu’ils auront à poursuivre ou à juger. On entend dans les prétoires des dialogues comme celui-ci qui est véritablement exquis et que beaucoup de journaux ont reproduit. La scène se passe au mois de juin 1884, devant la cour d’assises de l’Aube, où l’accusé, le sieur Guibal, fut condamné à mort pour l’assassinat d’une fille, Marie Goquillière. Le président demande à l’accusé l’emploi de son temps.
Je suis arrivé le 1" septembre à Perpignan .
Je suis allé voir ma nièce, qui était la maîtresse du substitut du procureur de la République.
J’ai dîné avec elle, une de ses amies, — qui n’était autre que Marie Cerbère, —M. le substitut et M. le Procureur delà République.
Après, nous sommes allés tous ensemble assister aux courses de taureaux.
Je voulais partir, mais ces messieurs insistèrent pour me faire rester, et nous fûmes à l'Alcazar.
M. le président Roussel. — Vous avez une famille bien honnête!
Une de vos nièces vit avec le procureur de la République, une autre avec le substitut de Perpignan .
— Oui, monsieur, répond fièrement l’accusé.
Les débats de la cour d’assises du Gard , au mois de mai 1883, nous ont révélé les crimes du D r Vigouroux, le Faiseur d'anges de Langogne, une prétendue victime du 2 décembre, qui avait été nommé juge de paix pour ce fait. Ce vieux satyre souille sa nièce Philomène, en présence de sa femme, et chaque année il met un petit cadavre d’enfant issu de ses œuvres dans une valise. Puis, muni de son diplôme de docteur et arguant de ses fonctions de juge de paix, il va faire la déclaration à une mairie quelconque en se retranchant derrière le secret professionnel, et en prétendant qu’il a trouvé le corps en wagon. Un dernier trait d’audace le perd : il apporte tranquillement un nouveau petit cadavre à une mairie où il avait
« les catholiques devront veiller soigneusement à n’avoir aucun procès avec les Juifs ou avec leurs prosélytes, les Francs-Maçons . » Voilà un conseil qui vaut de l’or.
Des centaines de faits démontrent quelle haine anime ces magistrats juifs contre le Christ et ceux qui l’adorent. Au mois d’août 1885, un jeune homme brise une croix. Devant le tribunal de Corbeil, le malheureux répond « crânement, » c’est la Lanterne qui parle, qu'il a agi ainsi parce qu’il n’aime pas les croix. Le substitut Cahen prend en main sa défense : « Si c’était, dit-il textuellement, un objet d’art, un tableau de prix, je demanderais une condamnation sévère, mais une croix!... » Le président, M. Birague d’Apremont, qui a survécu, je ne sais comment, à l’épuration, rappelle, en quelques paroles indignées, ce Juif à la pudeur; le substitut, sûr d'être félicité par ses chefs, réplique insolemment et dénonce le président à la Lanterne , qui couvre le magistrat d’injures et Cahen de fleurs.