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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA PERSÉCUTION JUIVE

ses pedarii qui ne parlaient jamais et qui attendaient pour voter quon leur fit un signe; ils se transportaient en masse du côté il fallait; cela s appelait pedibus in sententiam ire. Cest sur leurs genoux et non sur leurs pieds que nos sénateurs daujourdhui vont au scrutin.

Les Sœurs ont protesté, à leur façon, contre la laïcisation : elles ont redoublé dhéroïsme au moment du choléra; on les avait chassées, on les a rappelées quand il a été nécessaire de braver la mort, et elles sont reve­nues en disant, comme dhabitude : A la volonté du bon Dieu !

Elles ont lutté partout vaillamment. A Paris , il a fallu, pour que l'hospice des vieillards de lavenue de Breteuil, fondé par les Petites Sœurs des pauvres, fut décimé, que le Conseil municipal aidât la peste et quil fit mourir les vieillards de faim.

Que dites-vous? va sécrier un républicain honteux de lêtre, cette fois, vous exagérez.

Non! un journal moins hypocrite que les autres. VIntransigeant. avoue le fait dans son numéro du 12 novembre 1884:

Tous les pensionnaires de cette maison sont des vieillards pauvres, dont la constitution physique, déjà si faible, est rendue encore plus débile par la mauvaise nourriture qui leur est donnée.

ün sait que lAssistance publique fait distribuer à toutes les maisons d'asile et aux hôpitaux les restes recueillis dans les réfectoires des collèges. C'est ainsi que lhospice de vieillards de lavenue de Breteuil recevait autrefois, tous les jours, une certaine quantité de vivres provenant du collège Chaptal. Mais, il y a deux ans, sur la proposition faite au Conseil municipal par le colonel Martin, ancien lieutenant-colonel des dragons de limpératrice, ce supplément de nourriture a été supprimé à lhospice et na pas été remplacé. De sorte quactueliement ces pauvres vieillards n'ont absolument pour vivre que leur ration règlementaire, qui est des plus maigres. Aussi nest-il pas surprenant que le fléau fasse parmi eux de nombreuses victimes.

Le colonel Martin, dans une guerre tant de fautes furent commises,

leur opinion dans la discussion qui a eu lieu au Sénat lors delà suppression des aumôniers dans les hôpitaux.

(le sont : ....

MM. Barthe (Marcel), Blanc (Xavier, Caimon, Cherpin, Cuviuot, Deffis tgeneral;, bomiot, humesnil. lluprés. Kvmard-Duvernay, Frébault (général', Galloni d'Istna, Gilbert- Boucher, Grévv (Albert), Guinot, llélrard (Adrian), Jaurès (amiral), Laeomme, Lasteyne (Jules de). Lein'oinne John), Le Royer, Luro, Milhet-Fontarabie, Pélissier (general , Pons, Rémusat Paul de), Rigal, Roussel (Théophile), Rozière (de), Scherer, Teisserenc de Bort,

Tenaille-Salignv, Wurtz. , . ,

La servilité, dont le Sénat a fait preuve en toute occasion, ne lui a pas reuss , ap e avoir été traité comme on sait, il n'attend plus que le jour, prochain, espérons e, définitivement halavé.