LA FRANCE JUIVE
Get officier, qui refuse de charger les Prussiens, et qui prend les Petites- Sœurs des pauvres par la famine, est, on le comprend, l’idole du Conseil municipal. La loge Alsace-Lorraine, dont ce Franc-Maçon zélé fait partie, ne se possède pas de joie quand il vient débiter là ses tirades patriotiques.
C’est sur le trait de ce Conseil municipal enlevant des débris de nourriture à de malheureux vieillards que nous nous arrêtons. Nous ne trouverions rien d’aussi beau.
Pitié démocratique, fraternité républicaine, philanthropie franc- maçonnique, je vous salue encore une fois, avec l’équerre et le compas!
A la fin de ce livre d’histoire que voyez-vous? Je ne vois qu’une figure, et c’est la seule que j’ai désiré vous montrer: la figure du Christ insulté, couvert d’opprobres, déchiré par les épines, crucifié. Rien n’est changé depuis dix-huit cents ans. C’est le même mensonge, la même haine, le même peuple.
Saint Pierre fuyant la persécution aperçut tout à coup, sur la voie \ppia, son divin Maître qui se dirigeait vers Rome en portant sa croix.
— Où allez-vous, Seigneur? lui demanda l’apètre.
— Je vais me faire crucifier de nouveau.
Saint Pierre comprit et retourna à Rome.
Sur nos boulevards qui ressemblent tant, avec leur mouvement incessant et le spectacle du luxe étalé partout, à cette voie Appia, que sillonnaient les litières de pourpre des courtisanes et les chars dorés des patri ciens, il n'est pas de jour que je ne rencontre ainsi la douloureuse image du Sauveur. Il est partout, pendu aux vitrines populaires, exposé aux buées des faubourgs, outragé par la caricature et par la plume dans ce Paris plein de Juifs aussi obstinés dans le déicide qu’au temps de Caïplie. il est le même qu’autrefois, consolant et doux, accomplissant des miracles, cheminant avec nous à travers les rues tumultueuses.
Pour beaucoup, je le sais, cette conception ne semble pas assez élevée. Pour s’excuser peut-être de leur inaction, ils ne veulent point se figurer un Christ qui souffre chaque jour, qui saigne des blessures qu’on lui porte, qui pleure des sacrilèges qu’on commet envers lui ; ils n’admettent pas que nous puissions être, selon la forte expression des premiers Chrétiens, les collègues de la Passion du Christ Ils s’en tiennent à une sorte d’abs traction nuageuse qu'on est excusable de ne point défendre.
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