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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Plus de deux cents millions !

Certaines de ces affaires, dont les actions valent aujourdhui zéro et qui nont pu être lancées que par des moyens frauduleux, sont évidemment de pures et simples escroqueries.

Ce détournement énorme de largent acquis par les travailleurs ne sen est pas moins accompli avec une impunité absolue.

Sans doute, il est très explicable que des ministres de la Justice francs- maçons et inféodés aux Juifs, comme les Cazot, les Humbert, les Martin- Eeuillée, les Brisson, ne trouvent point ces faits répréhensibles. Mais la magistrature, a eu à sa tête, avant eux, des hommes dune intégrité indiscu­table, comme les Tailhand, lesErnoul, tes Depeyre; ils nont pas agi davantage que les ministres francs-maçons.

Regardez le duc de *ia Itochefouûauld-Bisaccia que je .prends ici, sans nulle animosité particulière, comme un personnage représentatif, ainsi que sexpriment les Anglais, comme le représentant de laristocratie. Il reçoit parfaitement Erlanger chez lui; la baronne Erlanger fait partie à Deauville de la société selected de la duchesse de Bisaccia. Le duc de ta Rochefoucauld ne soupçonne même pas quil y ait un coîhmandement de Dieu qui dit :

Lo Dion dautrui tu ne prendras Ni retiendras à ton escient.

«

Ne vous payez pas de mots, ne vous arrêtez pas aux apparences, et vous constaterez que le duc de la Rochefoucauld et le prince Kropotkine ont à peu près les mêmes idées sur la propriété, et que la notion du bien et du mal est également oblitérée chez, les deux. « Choisissez dans le tas, emparez- - vous de tout ce qui est à votre convenance ! » dit le chef des anarchistes. Au fond, cest exactement ce que fait Erlanger avec lapprobation tacite de la haute société française. Le révolutionnaire a du moins pour excuse dfiHre vivement ému par les souffrances des déshérités, et de vouloir leur donner'le nécessaire. Laristocratte française, admet, aucontraire, ' quun seul homme dépouille à son profit des milliers dêtres humains pour sassurer le superflu. * *

Ce symptôme est grave, et lon peut dire que ce qui fait limmoralité des jours actuels, ce nest pas tant le nombre des coquins qui volent que le nombre des honnêtes gens qui trouvent tout simple que lon vole.

Sil en est ainsi, cest £ue la plupart des catholiques eux-mêmes sont absolument étrangers à léconomie sociale chrétienne. Ils ne se doutent pas que si lhomme a été condamné par Dieu au travail, le devoir de la