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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Laissons donc de côté ces lieux communs. Demandons à un examen plus attenuf et plus sérieux les traits essentiels qui différencient le Juif des autres hommes,et commençons notre travail par la comparaison ethno­graphique, physiologique et psychologique du Sémite et de lAryen, ces deux personnifications de races distinctes, irrémédiablement hostiles lune à lautre, dont lantagonisme a rempli le monde dans le passé et le troublera encore davantage dans lavenir.

Le nom générique dAryens ou Aryas, dun mot sanscrit qui signifie noble, illustre, généreux, désigne, on le sait, la famille supérieure de la race blanche, la famille indo-européenne qui eut son berceau sur les vastes plateaux de lIran. La race aryenne rayonna sur le monde par des migrations successives. Les Ario-Pélasges (les Grecs et les Romains) sarrê­tèrent sur les bords de lHellespont et de la Méditerranée, tandis que les Celtes, les Ario-Slaves et les Ario-Germains se dirigeaient vers lOccident en contournant la mer Caspienne et en franchissant le Danube.

Rien, dit Littré, ne peut disputer aux Romains le caractère aryen; le latin quils parlaient en est le signe assuré. Ce nest pas sans surprise, mais avec une pleine certitude, que lérudition moderne a reconnu la parenté du latin avec le grec, de tous deux avec le,, persan et le sanscrit, et a rangé tous ces frères, étonnés de leur fraternité, en un même groupe.

Les chrétiens occidentaux sont les héritiers directs des Romains et, à ce titre, ils entrent dans tous les droits de leurs auteurs. Mais il y a plus : quand, à la lumière de la linguistique, on examine leurs titres, on voit quils ont les leurs propres. Les Italiens, en tant que Latins, sont, cela va sans dire, Aryens ; les Celtes de la Gaule et dAlbion le sont aussi; le celtique est un dialecte de ce parler dont les peuplades se sont répandues jusquau fond de lOccident. Cest aussi de lune de ces peuplades émigrantes que la Germanie tire sa langue, et dès lors eüe est dite aryenne, comme les autres. Pour lEspagne seule il y aurait lieu de contester; ce sont des Ibères qui ne tiennent aux Aryens ni par la langue ni par la race ; mais le gouvernement de Rome, par une longue possession et par une civili­sation supérieure, les a fait parler latin, et, malgré la diversité primordiale, il nest plus possible de les séparer des Italiens et des Gaulois dont ils sont devenus frères par léducation.

Toutes les nations de lEurope, on le voit, se rattachent donc par les liens les plus étroits à la race aryenne, d sont sorties toutes les grandes civilisations.

Les Sémites, représentés par des familles diverses : la famille ara- méenne, la famille hébraïque et la famille arabe, semblent être originai­rement partis des plaines de la Mésopotamie.

Sans doute Tyr, Sidon, Carthage atteignirent à un moment un haut degré de prospérité commerciale; lempire arabe, plus tard, eut une splen-