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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

II

exploits, organise, fait produire à linvention de 1 Aryen créateur des béné­fices qu'il garde naturellement pour lui.

LAryen exécute les voyages daventure et découvre l'Amérique ; le Sémite , qui aurait eu une si belle occasion de.sarracher fièrement à l'Eu­ rope , à la persécution, et de montrer quil était susceptible de faire quelque chose par lui-même, attend quon ait tout exploré, tout défriché pour aller senrichir aux dépens des autres.

En un mot, tout ce qui est une excursion de lhomme dans des régions ignorées, un effort pour agrandir le domaine terrestre, est absolument en dehors du Sémite et surtout du Sémite juif ; il ne peut vivre que sur le commun, au milieu dune civilisation quil na pas faite.

Le malheurdu Sémite , retenez bien cette observation fondamentale en mémoire de moi, est quil dépasse toujours uu point presque imper­ceptible quil ne faut pas franchir avec lAryen.

LAryen est un géant bon enfant. Il est heureux pourvu qu'on lui conle une de ces légendes dont a besoin son imagination éprise du merveil­leux. Ce qui lui plaît, ce ne sont pas des aventures dans le genre les sémi­tiques Mille et une Nuits, des enchanteurs découvrent des trésors, o\ des pêcheurs, jetant leurs filets dans la mer, les retirent pleins de dia mants. Il est nécessaire, pour quil soit touché, que sur la trame de toutes ces fictions se détache un être qui se dévoue, qui combatte pour une cause,

étaient dun usage courant à Athènes quatre siècles avant notre ire; )esymbolon,\e$ koliulties- tika symbola étaient de véritables lettres de change. Les banquiers, les trapézites ne se con­tentaient pas déchanger les beaux statères à tête de femme de Cyzique contre les tétra- dcagmes à la chouette dAthènes, les dariques à limage d'un sagittaire de la lerse contre les pièces dÉgine marquées à la tortue; ils usaient constamment des instruments de crédit en usage aujourd'hui. Il suffit, pour être convaincu de cette vérité, de parcourir le T'-apêzilique dIsocrate , qui nous fait assister à lhistoire dune maison de banque pendant plus dun siècle.

Écoutez ce que dit le fils de Sopeos : « Statoclès devait s'embarquer pour le Pont, et moi, je voulais faire venir de ce pays le plus dargent possible. Je priais donc Statoclès de me lais­ser tout lor dont il était porteur ; à son arrivée dans le Pont, il se ferait pay sr par mon père sur les sommes que celui-ci avait pour moi. Je regardais, en effet, comme un grand avantage de ne point exposer mes écus aux périls du voyage, alors surtout quà cette époque les La­cédémoniens étaient maîtres de la mer. »

Lendossement de la lettre de change, laval, la seconde signature, tout cela était parfaite­ment connu; ouvrez encore le Trapézitique : « Statoclès me demanda qui le rembourserait de ses avances si mon père ne se conformait pas aux instructions données dans la lettre et sil ne me retrouvait pas au retour de son voyage. Je lui présentai alors Pasion qui sengagea a lui rendre le capital et les intérêts échus. »

Dans une de ses lettres à Atticus , Cicéron , au moment denvoyer son fils à Athènes , se demande s il faut lui donner de largent comptant on lui donner une lettre de crédit.

Voir à ce sujet un intéressant travail de \I. Caillemer : Études sur les antiquités juridi­ques <f Athènes : lettre de change et contrat d'assurance.