LA FRANCE JUIVE
II
exploits, organise, fait produire à l’invention de 1 Aryen créateur des bénéfices qu'il garde naturellement pour lui.
L’Aryen exécute les voyages d’aventure et découvre l'Amérique ; le Sémite , qui aurait eu une si belle occasion de.s’arracher fièrement à l'Eu rope , à la persécution, et de montrer qu’il était susceptible de faire quelque chose par lui-même, attend qu’on ait tout exploré, tout défriché pour aller s’enrichir aux dépens des autres.
En un mot, tout ce qui est une excursion de l’homme dans des régions ignorées, un effort pour agrandir le domaine terrestre, est absolument en dehors du Sémite et surtout du Sémite juif ; il ne peut vivre que sur le commun, au milieu d’une civilisation qu’il n’a pas faite.
Le malheur’du Sémite , — retenez bien cette observation fondamentale en mémoire de moi, — est qu’il dépasse toujours uu point presque imperceptible qu’il ne faut pas franchir avec l’Aryen.
L’Aryen est un géant bon enfant. Il est heureux pourvu qu'on lui conle une de ces légendes dont a besoin son imagination éprise du merveilleux. Ce qui lui plaît, ce ne sont pas des aventures dans le genre les sémitiques Mille et une Nuits, où des enchanteurs découvrent des trésors, o\ des pêcheurs, jetant leurs filets dans la mer, les retirent pleins de dia mants. Il est nécessaire, pour qu’il soit touché, que sur la trame de toutes ces fictions se détache un être qui se dévoue, qui combatte pour une cause,
étaient d’un usage courant à Athènes quatre siècles avant notre ire; )esymbolon,\e$ koliulties- tika symbola étaient de véritables lettres de change. Les banquiers, les trapézites ne se contentaient pas d’échanger les beaux statères à tête de femme de Cyzique contre les tétra- dcagmes à la chouette d’Athènes, les dariques à l’image d'un sagittaire de la l’erse contre les pièces d’Égine marquées à la tortue; ils usaient constamment des instruments de crédit en usage aujourd'hui. Il suffit, pour être convaincu de cette vérité, de parcourir le T'-apêzilique d’Isocrate , qui nous fait assister à l’histoire d’une maison de banque pendant plus d’un siècle.
Écoutez ce que dit le fils de Sopeos : « Statoclès devait s'embarquer pour le Pont, et moi, je voulais faire venir de ce pays le plus d’argent possible. Je priais donc Statoclès de me laisser tout l’or dont il était porteur ; à son arrivée dans le Pont, il se ferait pay sr par mon père sur les sommes que celui-ci avait pour moi. Je regardais, en effet, comme un grand avantage de ne point exposer mes écus aux périls du voyage, alors surtout qu’à cette époque les Lacédémoniens étaient maîtres de la mer. » •
L’endossement de la lettre de change, l’aval, la seconde signature, tout cela était parfaitement connu; ouvrez encore le Trapézitique : « Statoclès me demanda qui le rembourserait de ses avances si mon père ne se conformait pas aux instructions données dans la lettre et s’il ne me retrouvait pas au retour de son voyage. Je lui présentai alors Pasion qui s’engagea a lui rendre le capital et les intérêts échus. »
Dans une de ses lettres à Atticus , Cicéron , au moment d’envoyer son fils à Athènes , se demande s il faut lui donner de l’argent comptant on lui donner une lettre de crédit.
Voir à ce sujet un intéressant travail de \I. Caillemer : Études sur les antiquités juridiques <f Athènes : lettre de change et contrat d'assurance.