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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Lari îée juive a donc à sa disposition trois corps darmée :

Les vrais Juifs, les Juifs notoires, comme les appellent les Archives, qui vénèrent officiellement Abraham et Jacob, et qui se contentent de réclamer la possibilité de faire leur fortune en restant fidèles à leur Dieu ;

Les Juifs déguisés en libres penseurs (type Gambetta, Dreyfus , Raynal), qui mettent leur qualité de Juif dans leur poche et persécutent les chré­tiens au nom des glorieux principes de la tolérance et des droits sacrés de la liberté ;

Les Juifs conservateurs, qui, chrétiens dapparence, unis aux deux pré­cédents par les liens les plus étroits, livrent à leurs camarades les secrets qui peuvent xeur servir.

Dans ces conditions, lincroyable succès du Juif, quelque invraisem­blable quil paraisse, la façon inouïe dont il pullule peuvent sexpliquer aisément.

La force du Juif, cest la solidarité. Tous les Juifs sont solidaires les uns des autres, comme le proclame lAlliance israèlite , qui a pris pour em­blème deux mains qui se rejoignent et sentrelacent sous une auréole.

Ce principe est observé dune extrémité à lautre de lunivers avec une exactitude véritablement touchante.

On devine quel avantage, au point de vue humain, ce principe de la solidarité donne au Juif sur le chrétien, qui, admirable de charité, est étranger à tout sentiment de solidarité.

Nul plus que moi, on peut le croire, nadmire cette fleur sublime que le christianisme a fait éclore dans lâme humaine, cette charité infatigable, inépuisable, ardente, qui donne toujours, qui donne sans cesse, qui donne non point largent seulement, mais le cœur lui-même, le temps, lintelli­gence.

' Ce que je voudrais indiquer dans cette œuvre, qui est un travail de rigoureuse analyse, cest la différence qui existe entre la solidarité du Juif et la charité du chrétien.

Les chrétiens ouvrent leurs bras tout grands à toutes les infortunes ; ils répondent à tous les appels, mais ils ne se tiennent pas entre eux. Habi­tués, ce qui est assez naturel, à se considérer comme chez eux dans un pays qui leur appartient, ils nont point lidée de se former en rangs serrés pou** résister au Juif.

Le Juif en a donc assez facilement raison en les frappant isolément. Aujourdhui, cest un marchand dont un Juif désire le fonds et que tout le commerce israèlite sentend pour conduire tout doucement à la faillite. Demain, cest un écrivain qui gêne et que les Juifs réduisent au désespoir