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LA FRANCE JUIVE
L’ærarium. Nathan apprendrait à la France comment on joue du monseigneur; il serait officier de la Légion d’honneur comme Clément et deviendrait ainsi le collègue de vieux soldats très honorés d’un tel voisinage. Cerf aurait repris son nom allemand ; il aurait une chasse magnifique aux environs de Paris et, comme quelqu’un que vous connaissez, il recevrait l'élite du Jockey . Tenus au monde trente ans avant, Hendlé, Cohn, Schnerh, Isaïe Levaillant auraient été casseurs de porte dans une des bandes hé- braïco-germaines dont parle Maxime Du Camp ; ils sont préfets aujourd’hui. Vous me direz peut-être que cela ne les change pas beaucoup d’occupation... r
Après avoir écrit cela, Du Camp a eu de la chance d’entrer à l’Acadé mie . Quiconque a attaqué les Juifs, Toussenel , le savant poète, Capefigue , l’auteur de cinquante volumes excellents, Concourt même, qui commence à peine à sortir de l’ombre,a été tenu en dehors du succès; sur un mot d’ordre, la presse juive a fait le silence autour de lui. Dans le cas où la chose est possible, où l’écrivain ennemi n’a pas déjà une notoriété qui le protège, on lui tend simplement un piège dans un quartier où un commissaire juif est de service, et le tour est joué.
L’aflaire qui permet d’étudier le plus facilement le Juif est l’assassinat de l’horloger Peschard à Caen , qui est intéressante comme un roman. Là, tous les accusés sont Juifs allemands. Minder dit Graft, Gugenheim dit Mayer, Louise Mayer ont tous une physionomie caractéristique. Salomon Ulmo, le fourgat, honnête négociant en apparence, en réalité affilié à une bande d’assassins, est particulièrement plein de relief.
Le mot du procès, le mot de la politique juive dans tous les pays et dans tous les rangs delà société, est dit presque naïvement par M m8 Ulmo qui répond textuellement au président ; « Dans notre religion, toutes les fois que nous pouvons refaire un catholique, c’est pain bénit. »
Rien de plus régulier que ces intérieurs de bandits ; l’assassinat n’est qu’une spéculation comme une autre et n’exclut pas les vertus domestiques. La famille des Ulmo était admirablement posée à Chaumont , ville qui contient du reste pas mal de Juifs. Le fils, disent les témoins, était fort appliqué aux affaires, il ne fréquentait pas les jeunes gens de son âge et n’allait jamais au café; il avait la soumission la plus aveugle pour son père. La parcimonie la plus incroyable régnait dans ce ménage, la dépense ne s’éle vait guère à plus de 35 ou 40 fr. par mois.
L’affaire Peschard remonte au 30 août 1857, elle serait étouffée de su it aujourd’hui. On ne poursuit plus les Juifs, sous le gouvernement actuel