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LA FRANCE JUIVE
Si des hommes honnêtes, éloquents, croyants comme M. Lucien Brun ou M. de Ravignan, étaient au courant de ces questions 1 , ou s’ils avaient le courage de les traiter franchement, ils auraient pu placer le débat sur son vrai terrain. Ils n’auraient pas changé le vote évidemment, mais ils auraient montré l’action de cette race, qui, non satisfaite de se faire une place prépondérante dans une société qu’elle n’a pas créée, veut en modifier toutes les coutumes et toutes les lois à son point de vue personnel ; ils auraient prononcé un de ces discours qui font réfléchir les penseurs, qui préparent l’opinion aux mesures que la France sera obligée de prendre sous peine de périr. Au lieu de cela, ils se renferment dans les généralités pieuses, qui n’ont aucune efficace parce qu’elles ne s’appliquent à aucune réalité. On comprend le dédain qu’éprouvent pour des contradicteurs aussi nuageux des hommes comme Naquet.
Non content d’avoir introduit dans le Gode le divorce juif, Naquet intervient pour défendre les intérêts des tripoteurs dans la discussion sur les .compagnies de Transports maritimes, en s’opposant à la proposition de Raspail, qui demande que les membres du Parlement ne fassent pas partie des conseils d’administration.
Enfin Naquet sert la Juiverie dans la question qui lui tient le plus à cœur:il fait voter par la Chambre l’abrogation de l'article 1965 du Gode civil.
Jusqu’ici, quand un malheureux avait acquis la preuve évidente qu’il avait été volé à la Bourse comme dans un bois, pipé comme dans un tripot
Le livre Eben Haezer comprend cinq traités, Scholh, des unions; Kidousckim, du mariage; Ketouboth, de la dot; Guittin, du divorce; Yiboum, du lévirat.
M. Schwab, qui a entrepris une œuvre très considérable, la traduction complète -du Talmud, en est arrivé au traité Guittin, mais il n’en a encore publié que le commencement.
D’après le traité Kétouboth, on peut répudier une femme sans lui rendre son douaire, si elle donne à son mari des aliments défendus, si elle le trompe sur l’époque de ses menstrues, si elle ne fait pas son devoir par rapport àla Hallah, si elle marche nu-tête au dehors, si elle file dans la rue. Aba Saül dit encore : si elle injurie les parents de son mari en sa présence. R. Tarfon ajoute: si elle est criarde. On comprend par là, selon Samuel, celle qui, parlant dans sa maison, élève tant la voix que les voisins l’entendent chez eux. Selon Rab, il s'agit seulement de la femme que l’on entend d’une autre pièce dans ses relations conjugales.
1. M. de Gavardie, un catholique courageux cependant, avait une excellente occasion de constater l’envahissement du Juif parmi nous, lors de la discussion de la loi sur la liberté de l’argent, loi toute juive encore et qui est la légalisation de l'usure. Dans son discours du for décembre 1885, il a parlé de Moïse, mais il n’a pas dit un mot des Rothschild et des banques juives; aussi ce discours, qui aurait pu être intéressant, au point de vue de la question sociale, n’a-t-il aucune signification; il ne répond à rien.
M. de Lareintv, qui est, je crois, en froid avec les Rothschild après avoir été très bien avec eux, n’a pas dit ün mot d’eux non plus. Aucun catholique n’a discuté d’une façon vivante et actuelle cette loi qui clôt, par le triomphe d’Israël, une lutte qui dure depuis quatre cenfs ans entre l’Église et le Juif qui veut dépouiller le chrétien ; aucun n’a rappelé la campagne courageuse entreprise contre les banquiers juifs par les Franciscains, le bienheureux Bernard de Feltre, fra Barnabé de Terni, fra Giovanni Calze.