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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Si des hommes honnêtes, éloquents, croyants comme M. Lucien Brun ou M. de Ravignan, étaient au courant de ces questions 1 , ou sils avaient le courage de les traiter franchement, ils auraient pu placer le débat sur son vrai terrain. Ils nauraient pas changé le vote évidemment, mais ils auraient montré laction de cette race, qui, non satisfaite de se faire une place prépondérante dans une société quelle na pas créée, veut en modifier toutes les coutumes et toutes les lois à son point de vue personnel ; ils auraient prononcé un de ces discours qui font réfléchir les penseurs, qui préparent lopinion aux mesures que la France sera obligée de prendre sous peine de périr. Au lieu de cela, ils se renferment dans les généralités pieuses, qui nont aucune efficace parce quelles ne sappliquent à aucune réalité. On comprend le dédain quéprouvent pour des contradicteurs aussi nuageux des hommes comme Naquet.

Non content davoir introduit dans le Gode le divorce juif, Naquet intervient pour défendre les intérêts des tripoteurs dans la discussion sur les .compagnies de Transports maritimes, en sopposant à la proposition de Raspail, qui demande que les membres du Parlement ne fassent pas partie des conseils dadministration.

Enfin Naquet sert la Juiverie dans la question qui lui tient le plus à cœur:il fait voter par la Chambre labrogation de l'article 1965 du Gode civil.

Jusquici, quand un malheureux avait acquis la preuve évidente quil avait été volé à la Bourse comme dans un bois, pipé comme dans un tripot

Le livre Eben Haezer comprend cinq traités, Scholh, des unions; Kidousckim, du ma­riage; Ketouboth, de la dot; Guittin, du divorce; Yiboum, du lévirat.

M. Schwab, qui a entrepris une œuvre très considérable, la traduction complète -du Talmud, en est arrivé au traité Guittin, mais il nen a encore publié que le commencement.

Daprès le traité Kétouboth, on peut répudier une femme sans lui rendre son douaire, si elle donne à son mari des aliments défendus, si elle le trompe sur lépoque de ses mens­trues, si elle ne fait pas son devoir par rapport àla Hallah, si elle marche nu-tête au dehors, si elle file dans la rue. Aba Saül dit encore : si elle injurie les parents de son mari en sa pré­sence. R. Tarfon ajoute: si elle est criarde. On comprend par, selon Samuel, celle qui, par­lant dans sa maison, élève tant la voix que les voisins lentendent chez eux. Selon Rab, il s'agit seulement de la femme que lon entend dune autre pièce dans ses relations conjugales.

1. M. de Gavardie, un catholique courageux cependant, avait une excellente occasion de constater lenvahissement du Juif parmi nous, lors de la discussion de la loi sur la liberté de largent, loi toute juive encore et qui est la légalisation de l'usure. Dans son discours du for décembre 1885, il a parlé de Moïse, mais il na pas dit un mot des Rothschild et des ban­ques juives; aussi ce discours, qui aurait pu être intéressant, au point de vue de la question sociale, na-t-il aucune signification; il ne répond à rien.

M. de Lareintv, qui est, je crois, en froid avec les Rothschild après avoir été très bien avec eux, na pas dit ün mot deux non plus. Aucun catholique na discuté dune façon vivante et actuelle cette loi qui clôt, par le triomphe dIsraël, une lutte qui dure depuis quatre cenfs ans entre lÉglise et le Juif qui veut dépouiller le chrétien ; aucun na rappelé la campagne courageuse entreprise contre les banquiers juifs par les Franciscains, le bienheu­reux Bernard de Feltre, fra Barnabé de Terni, fra Giovanni Calze.