LE JUIF
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CHANGEMENT DE DOMICILE MACASSAR NAQUET
HUILE VÉGÉTALE, SEULE RECONNUE INFAILLIBLE POUR EMBELLIR ET RÉGÉNÉRER LES CHEVEUX
1, place de l’opéra, ci-devant palais-royal, 132
M. Naquet a déclaré dans les journaux qu’il était étranger à ce macas- sar. Il n’en est pas moins vrai qu’il a inventé un macassar ; il a reconnu lui-même dans une lettre, spirituelle d’ailleurs, publiée dans le Figaro du 11 août 1882, qu’il s’était imposé pour mission de combattre la calvitie et la décoloration des cheveux. « Je me mis à l’œuvre, dit-il, et j’ai réussi à composer un produit à base de bismuth et d’hyposulfite de soude qui colore les cheveux et la barbe sans exposer au moindre danger ceux qui voudraient en faire usage. »
Cette vie, baroque en apparence et qui assurément ne ressemble guère à la vie des hommes publics d’autrefois, a cependant son unité. Chimiste, conférencier, député, sénateur, Naquet n’en reste pas moins le Rempart d’Israël.
Le divorce, par exemple, le Guittin, est une idée absolument juive. Un seul orateur catholique a osé le déclarer, c’est M* r Freppel; dans la séance du 19 juillet 1884, il s’est écrié : « Le mouvement qui va aboutir à la loi du divorce est, dans le véritable sens des mots, un mouvement sémitique, un mouvement qui a commencé à M. Grémieux pour finir à M. Naquet. » Il a dit à cette gauche déshonorée : « Allez, si vous le voulez, du côté d’Israël, allez vers les Juifs ! Nous restons, nous, du côté de l’Église et de la France. »
Ms r Freppel ne savait peut-être pas dire aussi complètement la vérité. Pour être sûr d’avoir la loi qui lui convenait, qui s’adaptait à ses institutions, Israël fit préparer le projet par les rabbins.
Ce fut l’ancien rabbin de Bruxelles, Astruc, qui rédigea les dispositions de la loi et les dicta, en quelque sorte, à la Chambre des députés.
« La commission du divorce, écrit à ce sujet Naquet à Astruc, a accepté votre amendement, elle a admis que (article 295) « les époux divorcés, pour quelque motif que ce soit, ne pourront plus se réunir si, depuis le divorce, l’un ou l’autre a contracté un nouveau mariage *. »
1. Revue de Bruxelles, citée par les Archives Israélites, volume 41.
Pour toute cette question, consulter le code rabbinique : « Eben Haezer, traduit par extraits, avec les explications des docteurs juifs, la jurisprudence de la cour d’Alger, et des notes comparatives de droit français, de droit musulman par E. Santagra, président du tribunal de Mostaganem, et M. Charleville, grand rabDin de la province d'Oran. »