LE JUIF
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pacte avec la Fortune. Tout Paris a parlé du suicide du baron James (Jacob) de Rothschild. Quoiqu’ils aient fait payer bien cher cette mort aux chrétiens, les Rothschild n’ignorent pas que le sang d’un suicidé porte malheur à une maison et que la malédiction est sur eux. Ils sentent, au milieu de leurs fêtes, voltiger sur eux comme un grand oiseau noir qui bat des ailes avant de s’abattre sur sa proie.
Le propre du drame qui poursuit le Juif est d’être toujours mystérieux. On ne sait presque jamais le pourquoi de ces scènes terribles; tout reste à l’état d’énigme; Un envoyé quelconque de Rothschild vient chez le magistrat chargé de l’instruction, nomme son maître, fait jeter les pièces au feu, tandis que le magistrat, s’il est de nouvelle couche, baise le plancher où l’envoyé d’un si grand monarque a daigné poser ses pas. Je vous défie bien de rien trouver sur le procès de Michel l’assassin, qui fut jugé sous le Directoire, ou de savoir la vérité sur l'affaire Ney, sur l’affaire Wimpfen, etc.
La race, d’ailleurs, quoique organisée dans des conditions spéciales pour la conservation, n’en est pas moins vieille. La légende raconte qu’un bouvier de Sicile, du temps du roi Guillaume, trouva dans la terre un flacon qui contenait de l’or liquide, il le but et revint à la jeunesse. L’or n’a pas fait ce prodige sur les Juifs. Examinez le spécimen qui domine à Paris, entremetteurs politiques, boursiers, journalistes, vous les trouverez consumés par l’anémie. Les yeux, qui roulent fiévreux dans des pupilles couleur pain grillé, dénotent les maladies hépatiques ; le Juif, en effet, a sur le foie la sécrétion que produit une haine de dix-huit cents ans.
Il y a des faits d’atavisme très curieux, très saisissants; la race, en s’affinant, retourne au type premier, au pur oriental. Regardez le jeune Isidore Schiller:1e père est Allemand, gros, blond, joufflu; le fils, ramassé sur lui-même, a la tête très petite, ressemble comme deux gouttes d’eau à ces captifs trapus des bas-reliefs de Ninive; c’est un vrai contemporain des Menasché et des Yoyaquim.
La plupart, je le répète, sont anémiques au dernier degré. A Paris, ils vivent dans des appartements hermétiquement clos où règne toujours une atmosphère surchauffée; dans les hôtels immenses de Vienne, on les voit rechercher les coins, les cryptes éclairées au gaz même en plein jour. Pressez entre vos doigts ces petits doigts terminés en fuseau, ils dénotent encore certains penchants de la race, mais ils n’ont plus la pince solide et crochue des pères. Pas une goutte de sang; le teint de cire a pris la couleur de la norcelaine de Sèvres imperceptiblement bleue; ils tremblent