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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

sous notre ciel, ils senfuient frileusement vers Nice, tandis que de pauvres diables travaillent à faire leurs journaux.

Le joui les catholiques, las de défendre cette société devenue exclu­sivement juive, laisseront les affamés marcher sur les maisons de banque comme on a marché sur les couvents, on écrasera ces mendiants dhier devenus les tyrans daujourdhui, sans que leur sang fasse une tache plus rouge que la viande kascher quils mangent.

Cet état physique peut expliquer en partie la tristesse qui fait le fond du caractère juif, mais nen est pas le motif unique.

Cette mélancolie tient à des causes quil me faut indiquer pour com­pléter cette étude, quel que soit mon désir de ne pas aborder la question religieuse proprement dite, tant est grand mon respect pour toutes les croyances.

Pour réussir dans leur attaque contre la civilisation chrétienne, les Juifs en France ont ruser, mentir, prendre des déguisements de libres penseurs. Sils avaient dit franchement : « Nous voulons détruire cette France dautrefois qui a été si glorieuse et si belle pour la remplacer par la domination dune poignée dHébreux de tous les pays », nos pères, qui étaient moins ramollis que nous, ne se seraient pas laissé faire. Ils sont restés longtemps à létat vague, agissant avec la Franc-Maçonnerie, sabri­tant derrière des phrases sonores : émancipation, affranchissement, lutte contre les superstitions et les préjugés dun autre âge.

Us ont dabord célébré leur culte chez eux, puis peu à peu, en gardant les instincts de leur race, ils ont perdu ce quil y a de bon dans toute reli­gion ; ils ont été envahis par cette sorte de marasme affreux qui prend lhomme qui ne croit plus à rien.

En dehors des fêtes religieuses qui réunissaient toute la famille, des repas de préceptes, de la Circoncision, du Pourim, de Bar Mitzwa, il y avait jadis mille occasions de resserrer les liens de la fraternité, déchanger des sivloness, des présents. Un Sioum, cest-à-dire la fin dun traité du Talmud étudié soit par une société, soit par un particulier, donnait lieu à un repas. Quand on annonçait quil y avait Zocher chez quelquun, cest-à-dire quun enfant mâle était, on se rendait chez lui pour le féliciter. Le sabbat qui précède la noce, Spinholtz, et qui se prolongeait jusquau samedi suivant était un prétexte à longues réjouissances, et la table était alors surchargée de ces sucreries et de ces gâteaux dont Henri Heine nous a donné plus

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dune fois une énumération enthousiaste. Tout cela, pour beaucoup, nest plus guère quà létat de souvenir.