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LA FRANCE JUIVE
Il faut ajouter que les Juifs, toujours au courant de ce qui se passe, non seulement dans le monde dés faits, mais dans le monde des idées, sont très vivement préoccupés du mouvement antisémitique qui se dessine dans toute l’Europe. On ne saurait croire la fureur dans laquelle les a plongés la création à Paris d’un petit journal très vaillant, très moderne, très au fait des tripotages financiers, ïAntisémitique qui reparaît toujours lorsqu’on le croit disparu.
Bref, les Juifs ont le sentiment confus de ce qui les attend. De 1870 à 1879, ils ont traversé une période d’orgueil délirant. « Quel bonheur d’être nés à une pareille époque! » s’écriait jadis le Juif Wolff, dans le National-Zeitung, « Es ist eine lust zu leben!» alors que, sur les bords de la Sprée, les Lasker, les Bleichrœder, les Ilansemann dépouillaient de leurs milliards les Prussiens grisés par les lauriers. Quel bonheur! leur répondait de France la bande de cosmopolites, en voyant que les places, l’argent, les hôtels, les attelages princiers, les chasses, les loges à l’Opéra, tout était à eux et que le bon peuple se contentait d’un discours bien senti sur les nouvelles couches.
Aujourd’hui,ils ont un peu baissé le ton, et ils sentent que quelque chose se concerte entre les chrétiens de tous les pays qui pourrait être plus fort que l’Alliance Israélite universelle.
Dans son essence même, le Juif est triste. Enrichi, il devient insolent, en restant lugubre, il a l’arrogance morose : tristis arrogantia, du Pallas de Tacite.
L’hypocondrie, qui n’est qu’une des formes de la névrose, est le seul cadeau qu’ils aient fait à cette France jadis si rieuse, si folâtre, si épanouie dans sa robuste et saine gaîté.
« Le Juif est sombre » a dit Shaftesbury dans ses Characteristics, grand mot et parole plus profonde qu’elle n’en a l’air. C’est une erreur de croire que le Juif s’amuse avec les siens, une erreur même de croire qu’il les aime. Les chrétiens ne se soutiennent jamais, mais ils s’aiment entre eux, ils ont plaisir à se voir. Les Juifs, au contraire, se soutiennent jusqu’à
ment avares, et dont la présence, quand ils s’approchent des autres esprits, se manifeste par une puanteur de rats.
« Comme la fantaisie qu’ils ont conçue dans la vie du corps et dans laquelle ils se sont confirmés ne leur permet pas de savoir que, par la nouvelle Jérusalem, on entend le royaume du Seigneur, dans les cieux et sur la terre, il en résulte que, lorsqu’ils viennent dans l’autre vie, il leur apparaît à la gauche de la Gehenne, un peu sur le devant, une ville dans laquelle ils affluent et se pressent; mais cette ville est fangeuse et infecte, aussi elle est appelée la Jérusalem souillée. Là Us courent par les rues dans la boue et dans la fange jusqu’au-dessus du talon, en se plaignant et en se lamentant. » (Les Arcanes célestes, 939, 940.)