Druckschrift 
La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
Entstehung
Seite
131
Einzelbild herunterladen

LE JUIF DANS LHISTOIRE DE FRANCE

131

Pierre le Vénérable, abbé de Gluny, qui, soixante ans avant la Croisade, avait été envoyé par le Souverain Pontife auprès des Albigeois avec les seules armes de la persuasion pour les convertir, fait allusion à des faits qui semblent d'hier ou daujourdhui: « Jai vu, écrivait-il aux évêques dEmbrun, de Die et de Gap, par un crime inouï chez les chrétiens, pro­faner les églises, renverser les autels, brûleries croix, fouetter les prêtres, emprisonner les moines, les contraindre à prendre des femmes par les menaces et les tourments. » Parlant ensuite à ces hérétiques eux-mêmes, il leur dit : « Après avoir fait un grand bûcher de croix entassées, vous y avez mis le feu, vous y avez fait cuire de la viande et en avez mangé le Vendredi Saint, après avoir invité publiquement le peuple à en man­ger. »

Ce sont, à peu près, on le voit, les scènes de Montceau-les-Mines qui daprès les journaux républicains eux-mêmes, avaient été organisées pai le Juif autrichien Hendlé, préfet de Saône-et-Loire. Lâche comme ses pa­reils, Hendlé passa tranquillement ensuite dans la Seine-Inférieure en lais­sant les pauvres ouvriers, qui avaient été ses instruments inconscients, aux prises avec les tribunaux. *

Cest par les écoles sur lesquelles labbé Douais a publié quelques pages excellentes dans son livre : Les Albigeois, que les Juifs étaient arrivés à ce résultat. Cest par le même moyen quils poursuivent le même but maintenant; seulement, plus habiles quautrefois, ils ont réussi à faire payer par les chrétiens les écoles lon apprend aux enfants à haïr le Christ.

Contre le Sémitisme que toute la chrétienté sentait menaçant, Mont- fort, lhomme du Nord, lAryen au cœur intrépide et droit, marcha, com­battit, fut vainqueur.

Ce Sémite, qui apparaissait ainsi comme un danger partout et qui ne se mêlait à la vie sociale que pour la dissoudre et la corrompre, il fallait à tout prix permettre à tous de le reconnaître ; il fallait savoir à qui lon avait affaire, nêtre plus dupe du masque mensonger que prend le Juif; il était nécessaire de garantir la collectivité.

La décision prise en 1215 par le concile de Latran fut la conséquence de la guerre des Albigeois qui venait dêtre terminée par la défaite de Raymond V à Muret (1213). Lobligation imposée aux Juifs de mettre sur leur poitrine une petite pièce détoffe jaune nétait pas une humiliation pour eux, cétait une mesure de préservation commandée, non par les pré­jugés religieux, jamais on ny avait pensé auparavant, mais par limpérieuse nécessité de préserver les autres. Si vous obligiez . main-