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LA FRANCE JUIVE
tenant les Juifs à porter une rouelle jaune, vous rendriez service à beaucoup de gens faciles à tromper qui, en les entendant déclamer contre notre religion, s’imaginent qu’ils soutiennent la cause du Progrès, tandis qu’ils ne représentent qu’une rancune séculaire *.
Les choses se gâtaient partout en France pour Israël . Les Juifs n’avaient pu résister, au moment des Croisades , au désir de se mettre en relations avec ces Sémites d’autres pays qu’ils voyaient menacés, de les avertir de ce qu’on tramait contre eux, des préparatifs faits, du chemin qu’on devait suivre.
Je ne m’explique pas comment on a pu contester ces menées attestées par tous les contemporains. Il aurait fallu, avouez-le, que les Israélites eussent une vertu incroyable pour ne pas s’intéresser davantage aux peuples de leur race qu à ces barons, à ces chevaliers dont toutes les idées choquaient absolument leurs sentiments. Ils allaient naturellement au sultan d’Iconium ou de Tunis , comme Disraeli est allé à Chypre et Gambetta à Elias-Mussali, par le canal de Roustan, à la grande joie de Bismarck, qui préférerait un fromage de Hollande à toutes ces pastèques orientales.
Les Juifs se portaient à des excès plus graves, ils ne se gênaient pas pour martyriser des chrétiens et surtout les enfants. Les enfants, ces candides et charmantes créatures dans l’âme desquelles se reflète la pureté du ciel, ont toujours été l’objet de la haine juive . Hérode les fait massacrer; Hérold et les Francs-Maçons juifs les souillent par leur enseignement ; les Juifs du Moyen Age les saignaient et les mettaient en croix . Chaque âge a ses coutumes et ses procédés.
Affirmer ceci, je le sais, c’est se mettre en désaccord avec la science officielle du moment. Tous les témoignages, tous les monuments commémoratifs élevés pour célébrer un événement dont une ville entière a été spectatrice, tous les documents authentiques, en un mot, sur lesquels s’est basée jusqu’ici la certitude en histoire, n’ont plus aucune valeur aujour-
1 . Tous les peuples ont été obligés d'adopter des mesures analogues. Ptolémée Philopator faisait imprimer, sur la peau nue des Juifs, une feuille de lierre en honneur de Bacchus ; les kalifes les contraignaient à porter un morceau de drap jaune sur leurs habits; en d’autres pays, on exigeait qu’ils eussent sur la poitrine le simulacre d’une roue, les manches longues, le chapeau rouge ou jaune avec une corne pour les femmes.
Il y aurait beaucoup à dire sur la cocarde jaune. On voit, par plusieurs ordonnances royales, notamment par les lettres du roi Jean au bayle de Montpellier , en 1362, que les Juifs la dissimulaient sous les plis de leurs habits, la portaient plus petite que la dimension réglementaire, etc. Sous le roi René, en Provence , ils obtinrent à force d’argent de ne plus porter qu’un petit rond de fil large comme un gros d’argent à la ceinture et seulement dans les villes. Ce rond devint de plus en plus petit, si bien qu’en 1472, on fut obligé de rétablir l’ancienne rosace.