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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Osculatus fuit recipientem inore et postes in fine spinse dorsi.

Toutes les sociétés qui se proposent de ravaler lêtre humain en lui faisant abjurer son origine divine, en lui faisant renier lHomme-Dieu, qui est mort pour nous, éprouvent le besoin de symboliser cette dégradation par un signe visible.

Rien ne change sous ce rapport, et nous retrouvons le baiser honteux du xiii» au xvn e siècle dans un des ordres maçonniques, les Mopses.

On demandait au postulant, comme chez les Templiers, « si son obéis­sance serait prompte, aveugle et sans la moindre contradiction ; » il répon­dait: « Oui, grand Mopse. » On lui demandait alors ce quil préférait embrasser le derrière du grand Mopse, le derrière du Grand Maître ou le derrière du Diable. Cette option, on le comprend, laissait perplexes ceux auxquels on proposait ce choix peu attrayant.

Un mouvement dindignation, écrit lauteur auquel nous empruntons ces détails, que le récipiendaire manque rarement de faire dans ce moment, oblige le surveillant à le prier avec toute la politesse et toutes les instances possibles de choisir lun ou lautre. Cela forme entre eux la dispute la plus originale quon puisse imaginer. Le récipiendaire se plaint avec aigreur quon pousse la raillerie trop loin et déclare quil ne prétend pas être venu pour servir de jouet à la compagnie. Le surveillant, après avoir inutile­ment épuisé sa rhétorique, va prendre un doguin de cire, détoffe ou de quelque aulre matière semblable qui a la queue retroussée comme la por­tent tous les chiens de cette espèce; il lapplique sur la bouche du récipien­daire et le lui fait ainsi baiser par force. Le doguin destiné à recevoir ce respectueux hommage est toujours placé sur la table du maître de la Loge comme un symbole de la société, et c'est que le surveillant va le prendre 1 2 .

Ce symbolisme naturaliste na rien que de très naturel. Nest-il pas logique, dès quon méprise Dieu, de rendre hommage à un chien *?

1. L'ordre des Francs-Maçons trahi et le secret des Mopses révélé, à Amsterdam. m b c c LVIII.

La planche va représente la réception dune dame en toilette de cour, qui porte un ban­deau sur les yeux et à laquelle on présente le chien à embrasser.

2. En province, nous apprend lauteur des Frères L'ois points, on pratique encore dans îes loges lépreuve de la Chèvre de Salomon. Le Vénérable dit gravement au récipiendaire, à qui lon a eu soin de ne jouer jusqualors aucun mauvais tour: « Monsieur, nous possédons la chèvre qui a servi de nourrice au roi Salomon ; cette chèvre, par un bienfait aussi mira­culeux que providentiel, est encore vivante, et les Maçons sabreuvent avec délices de son lait; il leur rappelle, en effet, un grand monarque dont lhistoire est mêlée à celle de la Franc-Maçonnerie. Vous allez vous agenouiller bien bas, et vous aurez lhonneur de téter à lune des mamelles sacrées de la chèvre de Salomon. » Le profane, sans méfiance, se met dans la position voulue, et il ouvre la bouche, croyant quon va lui présenter une mamelle de chèvre convenablement appropriée ; on lui applique les lèvres au derrière crotté dun sale bouc. »

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