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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LE JUIF DANS LHISTOIRE DE FRANCE

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vèrent le dogme et les doctrines. Les deux Surveillants sont les anciens Procuratores placés aux extrémités des colonnes comme dans les anciens chapitres. Les Frères alignés sur les deux colonnes remplacent les Equités et les Frères ecclésiastiques, comme dans les corporations anciennes. Le serment du récipiendaire maçon est un fac-similé de celui que les cheva­liers croisés, les Templiers et autres corporations faisaient à loccasion de leurs vœux.

Il nest point douteux davantage que les Juifs, daccord avec le roi de Grenade et le sultan de Tunis, naient organisé une conspiration de lépreux pour empoisonner les fontaines et de cette façon jeter partout laffolement, créer un de ces états de crise, une de ces périodes dinquiétude vague et de trouble qui ont rendu possible limmense bouleversement de 93, qui a été si profitable à Israël.

De ces faits les preuves abondent. Je sais bien, encore une fois, quon est convenu aujourdhui de déclarer apocryphes tous les documents qui ne sont pas favorables aux Juifs, mais lhomme qui me lit nest pas tenu dobéir à ce mot dordre; il lui est permis de se servir de sa raison, déjuger les événements dautrefois à la lumière des événements contemporains.

Lexistence même dun soulèvement général de lépreux est attesté par tous les auteurs du temps, par le continuateur de Guillaume de Nangis notamment. « Nous-mêmes, dit-il, dans un bourg de notre vasselage, nous avons de nos yeux vu un de ces sachets. Une lépreuse qui passait, craignant dêtre prise, jeta derrière elle un chiffon lié qui fut aussitôt porté en justice, et lon y trouva une tête de couleuvre, des pattes de crapaud et comme des cheveux de femme enduits dune liqueur noire et puante, chose horrible à voir et à sentir. Le tout, mis dans un grand feu, ne put brûler, preuve sûre que cétait un violent poison... »

Il y eut bien des discours, bien des opinions. La plus probable, cest que le roi des Maures de Grenade, se voyant avec douleur si souvent battu, imagina de sen venger en machinant avec les Juifs la perte des chrétiens. Mais les Juifs, trop suspects eux-mêmes, sadressèrent aux lépreux... Ceux- ci, le diable aidant, furent persuadés par les Juifs. Les principaux lépreux tinrent quatre conciles, pour ainsi parler, et le diable, par les Juifs, leur ht entendre que, puisque les lépreux étaient réputés personnes si abjectes et comptés pour rien, il serait bon de faire en sorte que tous les chrétiens mourussent ou devinssent lépreux. Cela leur plut à tous; chacun, de retour, le redit aux autres... Un grand nombre, leurré par de fausses promesses de royaumes, comtés et autres biens temporels, disait et croyait fermement que la chose se ferait ainsi *.

« Le siredeParthenay, lisons-nous dans Michelet, écrit au roi quun grand