188
LA FRANCE JUIVE
Parmi les innombrables Juifs étrangers qui se sont faufilés en France à la suite de la grande poussée de 1789, beaucoup se sont installés sans tambour ni trompette et ont vécu de la vie de tout le monde. Soudain l’occasion s’est présentée, la vieille haine contre le christianisme, assoupie chez les pères, s’est réveillée chez les enfants, qui, travestis en libres penseurs, se sont mis à insulter les prêtres, à briser les portes des sanctuaires, à jeter bas les croix.
A Bordeaux , comme ailleurs, le développement du mal judaïque suivit son cours psychologique, l’évolution qu’il a partout, sous tous les climats, à toutes les époques, sans aucune exception.
Le 22 mai 1718, M. de Gourson, intendant de Bordeaux , constatait la présence de 500 personnes appartenant à la religion israélite. Le rapport remis le 8 décembre 1733 à M. de Boucher, successeur de M. de Gourson, mentionnait la présence de 4,000 à 5,000 Juifs. Dès qu’ils s’étaient sentis un peu libres, ils avaient trouvé le moyen d’ouvrir sept synagogues.
Avec leur aplomb ordinaire, ils allaient toujours de l’avant. Pour rehausser l’éclat de leurs enterrements, ils se faisaient escorter par les chevaliers du Guet et les sergents.
Nous avons vu les mêmes faits se reproduire dans un ordre identique. Sous prétexte qu’un officier de service s’était conformé au texte strict du règlement et avait refusé de suivre l’enterrement civil de Félicien David , la Franc-Maçonnerie juive poussa des hauts cris et s’écria : « La libre pensée, cette chose sublime, qu’en faites-vous? » C’est la première étape. Lorsqu’il s’agit de conduire Gambetta au Père-Lachaise , la Franc-Maçon nerie oblige des magistrats et des officiers à suivre un enterrement qui soulève l’indignation de tous les honnêtes gens. G’est la seconde étape. Dans quelque temps on empêchera les magistrats, les officiers, les citoyens d’assister à des obsèques religieuses en prétendant qu’il s’agit d’une manifestation cléricale. Ce sera la troisième étape.
Après cette étape il surgit généralement, dans les pays qui ne sont pas tombés complètement en pourriture, un homme énergique qui, armé d’un vigoureux balai, met tous ces gens-là dehors. Alors éclate la scène de protestation, c’est le coup de Sion , comme on dit en argot. « Oh! les fanatiques !
du pays, pour prend repart à la fête du Grand Pardon ; c’étaient des Marranes qui avaient conservé intactes, pendant trois cents ans, la foi et les traditions de leurs pères. »
Le mot Marrane vient du mot hebreu Marran-âtha, « anathème sur toi 1 » que le Juif prononçait à di.-ni voix pour maudire le prêtre catholique, lorsqu’on le forçait d'assister aux offices.