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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Parmi les innombrables Juifs étrangers qui se sont faufilés en France à la suite de la grande poussée de 1789, beaucoup se sont installés sans tambour ni trompette et ont vécu de la vie de tout le monde. Soudain loc­casion sest présentée, la vieille haine contre le christianisme, assoupie chez les pères, sest réveillée chez les enfants, qui, travestis en libres penseurs, se sont mis à insulter les prêtres, à briser les portes des sanctuaires, à jeter bas les croix.

A Bordeaux , comme ailleurs, le développement du mal judaïque suivit son cours psychologique, lévolution quil a partout, sous tous les climats, à toutes les époques, sans aucune exception.

Le 22 mai 1718, M. de Gourson, intendant de Bordeaux , constatait la présence de 500 personnes appartenant à la religion israélite. Le rapport remis le 8 décembre 1733 à M. de Boucher, successeur de M. de Gourson, mentionnait la présence de 4,000 à 5,000 Juifs. Dès quils sétaient sentis un peu libres, ils avaient trouvé le moyen douvrir sept synagogues.

Avec leur aplomb ordinaire, ils allaient toujours de lavant. Pour rehausser léclat de leurs enterrements, ils se faisaient escorter par les chevaliers du Guet et les sergents.

Nous avons vu les mêmes faits se reproduire dans un ordre identique. Sous prétexte quun officier de service sétait conformé au texte strict du règlement et avait refusé de suivre lenterrement civil de Félicien David , la Franc-Maçonnerie juive poussa des hauts cris et sécria : « La libre pensée, cette chose sublime, quen faites-vous? » Cest la première étape. Lorsquil sagit de conduire Gambetta au Père-Lachaise , la Franc-Maçon­ nerie oblige des magistrats et des officiers à suivre un enterrement qui soulève lindignation de tous les honnêtes gens. Gest la seconde étape. Dans quelque temps on empêchera les magistrats, les officiers, les citoyens dassister à des obsèques religieuses en prétendant quil sagit dune mani­festation cléricale. Ce sera la troisième étape.

Après cette étape il surgit généralement, dans les pays qui ne sont pas tombés complètement en pourriture, un homme énergique qui, armé dun vigoureux balai, met tous ces gens- dehors. Alors éclate la scène de pro­testation, cest le coup de Sion , comme on dit en argot. « Oh! les fanatiques !

du pays, pour prend repart à la fête du Grand Pardon ; cétaient des Marranes qui avaient conservé intactes, pendant trois cents ans, la foi et les traditions de leurs pères. »

Le mot Marrane vient du mot hebreu Marran-âtha, « anathème sur toi 1 » que le Juif prononçait à di.-ni voix pour maudire le prêtre catholique, lorsquon le forçait d'assister aux offices.