LE JUIF DANS L’HISTOIRE DE FRANCE
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Jean Law.
Ce ne fut que cinq ans après les Portugais , que les Juifs allemands purent avoir leur cimetière. M. Cerfbeer, qui jouissait d’une grande considération dans le parti israélite, avança les fonds, et il adressa une nouvelle demande à ce sujet à M. Lenoir, le 22 juin 1775, en y joignant les lettres patentes à lui accordées par Louis XVI , le 15 avril 1775, en vertu desquelles il lui était permis d’acquérir et de posséder dans le royaume 1 .
1. En 1178, un premier oratoire à l’usage des Juifs allemands fut ouvert, rue Brise- miche; un second en 1780, rue du Renard-Saint-Merry. Quelques années après, on en installait un troisième dans un ancien couvent de Carmélites , qui reçut le nom de Carmélites Schul, synagogue des Carmélites . Un quatrième, situé dans la rue des Petits-Champs-Saint-Martin, fut longtemps connu sous le nom de Ilutmacher Schul, à cause d’une boutique de chapelier qui se trouvait à côté. Cette dernière synagogue pouvait contenir cent soixante-six personnes; elle eut pour Hazan (chantre) M. Léman Hirsch Philippi, et pour rabbin gratuit M. Nathan Polak. Le premier rabbin officiel fut Seligman Michel, arrivé à Paris en 1794, et nommé grand rabbin en 1808.
Les temples de la rue Saint-Avoye et de la rue du Chaume furent fermés en 1821, au moment de la construction de la synagogue de la rue de la Victoire.
Le premier restaurateur israélite s’appelait Bertoan ; il donna l’hospitalité en 1784 au