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approfondie de ia question qui lui aurait démontré que .M. d Arneth accumule les invraisemblances à chaque ligne.
En déshonorant Marie-Antoinette, Israël, qui a la rancune tenace et qui poursuit ceux qui l'ont offensé jusque dans leur cinquième génération, se v engeait d’une souveraine qui l’avait persécuté avec une rigueur digne du Moyen Age.
Marie-Thérèse avait été l'implacable ennemie des Juifs; elle avait renouvelé contre eux toutes les prescriptions humiliantes d’autrefois; elle les avait forcés à porter une longue barbe et à coudre sur le bras droit de leur vêtement une petite pièce de drap jaune.
Le 22 décembre ITM, on publiait à Prague et dans tout le royaume de Bohème l’édit suivant :
1° Pour diverses raisons j'ai résolu de ne plus tolérerai avenir les Juifs dans mon royaume héréditaire de Bohême. Je veux donc que le dernier jour de janvier 1745 il n’y ait plus aucun Juif dans la ville de Prague, si on y .eu trouve encore, on les fera chasser par les soldats;
2° Cependant, pour pouvoir arranger leurs affaires et disposer de leurs eSets qu'ils ne pourraient pas emporter avant le dernier janvier, il leur est permis de demeurer encore un mois dans le reste du royaume:
3* Mais au bout de six mois, tous tes Juifs sortiront aussi de tout le royaume de Bohême ;
4° Enfin, cette évacuation de tout le pays aura lieu avant le dernier jour du mois de juin 1745.
Ce qui montre combien les Juifs étaient déjà puissants partout, avec quelle force s'exercait cette autorité qui, depuis la fondation de l'Alliance Israélite universelle, se manifeste avec plus de franchise et d’insolence, c’est la vivacité avec laquelle certains États d’Europe intervinrent en même temps. Les États généraux chargèrent l'Ambassadeur de Hollande, le baron Van Barinenie, de s’interposer. Le plénipotentiaire anglais, le chevalier Thomas Robinson, rédigea une note également. Tout ce qu’ils purent obtenir, ce fut de faire reculer jusqu'à la fin de mars l’époque du bannissement : à cette date, 28.000 Israélites durent quitter Prague.
Grâce à de nouvelles l'ecommandations de la Pologne, du Danemark et de la Suède, les Israélites obtinrent l’autorisation de séjourner en Bohême.
L’édit du 20 mai 1745 portait: « Sa Majesté, par un effet de sa clémence naturelle et en considération de la puissante intercession du roi de la Grande-Bretagne et des États généraux des Provinces unies, permet à la nation juive de demeurer jusqu’à nouvel ordre dans le royaume de