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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Juif; daprès une tradition constante, Simon, le bourreau de Louis XVIT, était Juif *

On a affirmé également que David était dorigine juive, comme Je nom tend à le faire supposer, et lon sexpliquerait ainsi, par une haine de race, les outrages prodigués au roi et à la reine par un homme que lancien régime avait comblé de bienfaits.

Que dites-vous de Marat? Mara est le vrai nom. La famille a été chassée dEspagne; elle sest réfugiée en Sardaigne, puis en Suisse et, ne pouvant savouer ouvertement juive, elle sest faite protestante. Avec la lèpre qui le ronge, la saleté au milieu de laquelle il vit, la haine quil témoigne pour la société chrétienne, cest bien en effet un fils de judaïsants, un Marane répondant aux bûchers dEspagne par la guillotine de France.

M. Taine a certainement entrevu cela quand il a parlé des races mêlées qui ont produit cet être monstrueux; mais, lui aussi, il a tourné autour de la question. Ce quil a bien mis en relief, dans sa Psychologie des chefs Jacobins *, cest létat mental de Marat, qui commence par la manie de la persécution pour arriver à la manie homicide.

La folie de Marat est cependant spéciale : cest la névrose juive. Parmi les plus hardis dans leurs doctrines, nul étranger chrétien ne saviserait daller à Londres, à Berlin, à Saint-Pétersbourg, dire tranquillement : « Il faut faire tomber 270,000 têtes dans ce pays. » On noserait pas; le Juif ose.

Cette audace intellectuelle, cette impudence énorme dont nous avons parlé souvent, car nous la rencontrons à chaque pas, dans les entreprises financières comme dans les entreprises politiques, ont pour base une idée imprimée dans le cerveau depuis des siècles. La religion, qui enseigne au Juif quil est supérieur aux autres hommes, quil doit anéantir tout ce qui nest pas lui, que tout ce qui est sur la terre lui appartient, est le puissant véhicule de ces conceptions délirantes dune forme particulière; elle est le principe premier de ces théories; elle constitue la logique secrète et invi­sible de ces aberrations incompréhensibles pour les superficiels.

La phrase classique: « Le hideux Marat » nest juste quà, moitié. Sans doute la bouche sans lèvres, contractée par une sorte de trisme, est féroce; mais les yeux sont beaux ; sils étincellent de fureur dans le Marat à la tri­bune de Simon Petit, ils sont presque doux dans le portrait de Boze et dans

1. Ce Simon fut un des premiers et un des plus enthousiastes partisans de la laïcisation des hôpitaux. « Un jour, raconte Goret dans Mon Témoignage, madame Elisabeth lui de­mandait comment allait sa femme malade à lHôtel-Dieu.

Ah ! cest un plaisir, répondit-il, de voir aujourdhui les dames de l'Hôtel-Dieu 1 Elles sont habillées comme ma femme, comme vous, ni plus, ni moins. »

2. Origines de la France contemporaine. La Révolution, tome III.