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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

subissait sa peine, montrant un courage et un sang-froid dignes dune meilleure cause.

Un autre Juif, demeurant rue des Vieux-Augustins, Delcampo, qui se faisait appeler Deschamps, fut également exécuté.

Tous les Juifs de Paris étaient dans laffaire. Nous retrouvons dans les débats les Dacosta, toujours disposés à bien faire, Lyon Rouef, marchand forain et aubergiste, rue Beaubourg, ainsi que sa femme Leyde, Israël, Aaron Hombergue, les Anglès père et fils qui vendent au Juif Benedict Salmon une grande quantité de diamants. Ce Salmon avait déjà profité de loccasion pour acheter 150,000 francs de perles fines.

Quelques-uns paraissent avoir été plus craintifs ou plus scrupuleux que Trenel et Salmon. Nous lisons dans le Thermomètre du jour, rédigé par Dulaure et B. Chapet, à la date du lundi 24 septembre 1792 :

« Une trentaine de diamants du Garde-Meuble ont été remis dans une lettre au secrétaire-greffier adjoint de la Commune par les sieurs Anselme et You, Juifs, auxquels on les avait proposés pour les acheter. »

Les diamants de la Couronne, en tout cas, nont pas de chance avec les républicains et avec les Juifs. La première République les laisse ou les fait voler; lEmpire et la Monarchie reconstituent ce merveilleux trésor; sous la République actuelle, le JuifLockroy sabouche avec les marchands au nez crochu qui se réunissent dans le sous-sol du café de Suède, et, pour faciliter à Israël une opération lucrative, propose et fait accepter une loi autorisant la vente de tous ces souvenirs du Passé.

Ce furent les Juifs qui organisèrent le pillage des églises*, la destruc­tion des chefs-dœuvre inspirés par la foi au génie de nos ymagiers du Moyen Age. Quelle plus magnifique occasion de satisfaire en même temps ses haines et ses cupidités, doutrager le Christ et de senrichir! Toute lar­genterie des églises, acquise à vil prix, passa entre ces mains rapaces. Le Trésor public, Cambon le constate lui-même, neut presque aucune part dans ces spoliations.

Souvent les Juifs achetèrent des églises entières avec une poignée das­signats et, quand le calme fut rétabli, les louèrent très cher aux fidèles. Jai raconté déjà comment ils avaient acheté et démoli léglise de Nicolas Flamel, Saint-Jacques de la Boucherie. Deux Juifs, Ottevuere et Stevens,

1. Le vrai peuple était profondément attaché à la religion de ses pères. En 1793 les femmes de la Halle organisèrent encore des reposoirs pour la procession de la Fête-Dieu. Ces senti­ments, du reste, étaient encore ceux des ouvriers dorigine française sous la Commune.