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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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une brochure sous ce titre : Lettre aux Israélites dispersés sur la conduite de leurs coreligionnaires de Home durant la captivité de Pie IX au Vatican.

Le 20 septembre 1870, racontent les frères Léman, les zouaves ponti­ficaux, défenseurs de Itome, reçurent lordre de Rie IX de ne plus conti­nuer leur héroïque défense, et ils quittèrent les remparts pour se réunir, tristes, isolés, un à un, sur la place du Vatican en passant par le pont Saint-Ange. Leurs amis sempressaient de leur apporter des vêtements civils. Or, à la tête du pont et dans tout son parcours, il y avait des troupes de Juifs qui, au milieu des clameurs et des insultes des révolutionnaires contre les zouaves, leur arrachaient, à eux-mêmes ou aux personnes qui les suivaient, les paquets de voyage, les vêtements, tout ce quils pouvaient saisir, et, comme sil sagissait non de rapine mais de politique, les jetaient par-dessus le pont dans le Tibre. Mais en bas il y avait leurs ma­riniers qui, avec leurs barques, recueillaient tout ce qui y était jeté.

Les Juifs pillèrent ensuite les casernes et enlevèrent tout, armes, uni­formes, jusquà la literie et l'ameublement.

Lan dernier (1872), ajoutent encore les mêmes auteurs, il y eut, à la porte du Gesù, des scènes dabomination et de férocité! On hurlait contre les Chrétiens qui, paisibles et inoffensifs, sétaient rassemblés pour prier ensemble. A la sortie, on les frappa. Eh bien! derrière ces gens qui hur­laient et qui frappaient on reconnaissait les Juifs du ghetto. On les recon­naissait! Nous avons causé nous-mêmes avec des personnes qui les connaissaient par leurs noms et qui les ont aperçus du haut des fenêtres qui dominent la place du Gesù. Elle les ont vus lancer des balles de plomb « grosses comme des noix, de façon à provoquer leffusion du sang « et attiser la haine. >>

Lorsque nous avons demandé des renseignements sur les scènes ignobles qui se sont passées devant le Quirinal et ailleurs, les choses saintes ont été tournées en ridicule, les prêtres insultés, les madones souillées, les saintes images lacérées, on nous a toujours répondu: les buzzuri et les Juifs!

Lannée dernière navons-nous pas vu le Juif Lévy, auteur dun panR phlet odieux contre le Pape, faire déclarer, par le Congres anticlérical quil avait organisé, que la prochaine réunion du congrès aurait lieu à Rome pour mieux braver lauguste captif du Vatican?

Inexorable pour réclamer ce quon lui doit, Israël a une singulière façon de payer ses dettes !

En 1807, en tout cas, le cœur des Israélites débordait de reconnaissance. Les actions de grâces en hébreu votées à Napoléon semblent traversées par un souffle de poésie biblique. On croirait entendre un prophète de Sion remerciant un de ces Sin-Akké-Irib de ces Schal-Manou-Asir quon