une brochure sous ce titre : Lettre aux Israélites dispersés sur la conduite de leurs coreligionnaires de Home durant la captivité de Pie IX au Vatican.
Le 20 septembre 1870, racontent les frères Léman, les zouaves pontificaux, défenseurs de Itome, reçurent l’ordre de Rie IX de ne plus continuer leur héroïque défense, et ils quittèrent les remparts pour se réunir, tristes, isolés, un à un, sur la place du Vatican en passant par le pont Saint-Ange. Leurs amis s’empressaient de leur apporter des vêtements civils. Or, à la tête du pont et dans tout son parcours, il y avait des troupes de Juifs qui, au milieu des clameurs et des insultes des révolutionnaires contre les zouaves, leur arrachaient, à eux-mêmes ou aux personnes qui les suivaient, les paquets de voyage, les vêtements, tout ce qu’ils pouvaient saisir, et, comme s’il s’agissait non de rapine mais de politique, les jetaient par-dessus le pont dans le Tibre. Mais en bas il y avait leurs mariniers qui, avec leurs barques, recueillaient tout ce qui y était jeté.
Les Juifs pillèrent ensuite les casernes et enlevèrent tout, armes, uniformes, jusqu’à la literie et l'ameublement.
L’an dernier (1872), ajoutent encore les mêmes auteurs, il y eut, à la porte du Gesù, des scènes d’abomination et de férocité! On hurlait contre les Chrétiens qui, paisibles et inoffensifs, s’étaient rassemblés pour prier ensemble. A la sortie, on les frappa. Eh bien! derrière ces gens qui hurlaient et qui frappaient on reconnaissait les Juifs du ghetto. On les reconnaissait! Nous avons causé nous-mêmes avec des personnes qui les connaissaient par leurs noms et qui les ont aperçus du haut des fenêtres qui dominent la place du Gesù. Elle les ont vus lancer des balles de plomb « grosses comme des noix, de façon à provoquer l’effusion du sang « et attiser la haine. >>
Lorsque nous avons demandé des renseignements sur les scènes ignobles qui se sont passées devant le Quirinal et ailleurs, où les choses saintes ont été tournées en ridicule, les prêtres insultés, les madones souillées, les saintes images lacérées, on nous a toujours répondu: les buzzuri et les Juifs!
L’année dernière n’avons-nous pas vu le Juif Lévy, auteur d’un panR phlet odieux contre le Pape, faire déclarer, par le Congres anticlérical qu’il avait organisé, que la prochaine réunion du congrès aurait lieu à Rome pour mieux braver l’auguste captif du Vatican?
Inexorable pour réclamer ce qu’on lui doit, Israël a une singulière façon de payer ses dettes !
En 1807, en tout cas, le cœur des Israélites débordait de reconnaissance. Les actions de grâces en hébreu votées à Napoléon semblent traversées par un souffle de poésie biblique. On croirait entendre un prophète de Sion remerciant un de ces Sin-Akké-Irib oü de ces Schal-Manou-Asir qu’on