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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

largent des contribuables après tout, avec l';lpreté bourgeoise dun Louis XII. Il était précisément, si lon peut se permettre de rapprocher ces deux noms, le contraire de Gambetta qui disait:» Prenez, pillez, creusez des des délicits, je men bats lœil, je ne suis pas dici... »

Les Juifs, abrités derrière Ouvrant, «avaient profité du moment Na­poléon était occupé à gagner la bataille dAusterlitz pour abuser de la can­deur de Barbé Marbois, ministre du Trésor, et organiserez propos des bons d'Espagne le lameux coup de lemprunt Tunisien, acheter en baisse, déci­der ensuite la France «à garantir, et vendre en hausse. On connaît la scène terrible qui eut lieu au retour, quand Barbé Marbois, sortant en pleurant du cabinet des Tuileries, dit îi lEmpereur: « J'espère au moins que Votre Majesté ne maccuse pas détre un voleur. Cest bien pis, répondit Napo­léon, la friponnerie est moins dangereuse encore que la bêtise: la fripon­nerie a des bornes, la bêtise nen a pas. »

A partir de 1810, le Juif, qui avait soutenu jusqualors Napoléon et qui navait plus rien à en attendre de bon, se mit du côté de lEurope. Le tout- puissant Empereur eut contre lui désormais cette force mystérieuse de la finance à laquelle on ne résiste pas, même quand on est Napoléon I er , ainsi que Léon Say, lhomme de Rothschild, le déclara un jour insolemment à la Chambre.

Admirable pour pousser, prôner, lancer, la Juiverie lest également pour détruire ou plutôt pour miner, saper, ruiner en dessous. Quand le Juif est contre eux, chef dempire ou simple individu, journaliste ou chan­teuse dopérette se sentent pris soudain par mille fils lilliputiens qui les empêchent davancer; « ils sont contrecarrés en tout, » comme lexplique si bien Disraëli; diffamés, déshonorés, démoralisés, ils ne savent à qui sen prendre, rien ne leur réussit sans quils comprennent pourquoi. Il faut pour braver cette puissance occulte, devant laquelle Bismarck a reculé, des hom­mes comme Napoléon ou des écrivains au cœur droit, h lâme ingénue qui ont médité la parole du Christ: « Heureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, car le royaume des cieux leur appartient. >>

Sans doute, en entreprenant la campagne de Russie, Napoléon contri­bua à gâter ses affaires; mais, un peu plus tôt, un peu plus tard, la coalition financière aurait eu raison de lui.

Le futur banquier de la Sainte-Alliance, Rothschild montra, lorsque lheure du dénouement approcha, une activité sans égale; la grandeur même des événements semble avoir élevé au-dessus delle-même cette na­ture de Juif peu portée généralement aux actes dhéroïsme.

Quand le soir tomba sur Waterloo, quand lEmpereur eut essayé en