LE JUIF DANS L’HISTOIRE DE FRANCE
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La Restauration ne vit pas le danger de cette invasion juive , que Napo léon avait si bien discernée. La Royauté n’avait plus depuis plus d’un siècle le sens de la France : elle ne comprit rien à la Révolution, ni avant ni après; il lui manqua précisément ce qui, à l’origine, avait fait la grandeur et la puissance de cette Monarchie confinée au début dans l’Ile-de-France .
La force des Capétiens avait été de s’identifier avec le génie français, de protéger les intérêts économiques du pays en même temps que d’agrandir son territoire et d’augmenter son prestige par les armes. Les derniers Bourbons n’avaient pas les goûts belliqueux; à une époque où tout le monde, bon gré, mal gré, avait paru sur les champs de bataille, ils ne s’étaient pas battus une seule fois. De ces trois frères — descendants de François I or , d’Henri IV , de Louis XIV , de Louis XV même, si galamment brave à Fontenoy, — aucun n’avait su exposer sa vie pour défendre son trône.
Ce qui manquait chez eux plus que tout le reste, — ce qui manqua d’une façon si funeste pour nous aux monarchistes de l’Assemblée de 1871, ce fut le principe sans lequel toute monarchie chrétienne est un non-sens, l’esprit de justice. Discite justitiam moniti, dit le doux Virgile dans lequel on semble parfois entrevoir comme un reflet de la sagesse des Écritures... Les Bourbons avaient été avertis, mais il n’en aimaient pas davantage la justice. S’ils avaient été justes, ils auraient fait fusiller, pour venger la conscience, humaine, une douzaine de Conventionnels parmi ceux qui avaient montré le plus d’acharnement contre le malheureux Louis XVI , et ils n’auraient jamais touché à un soldat de la Grande Armée .
En toute chose ils apportèrent le même mépris de la justice. Savez- vous cé que reçut de la Restauration, sur le milliard des émigrés,le gentilhomme félon qui avait trahi son roi, abandonné lâchement une femme qui se fiait à lui, Lafayette, le principal auteur de la Révolution?450,000 livres de rente.....
Pendant ce temps les Chouans, qui avaient tenu la campagne en attendant des princes qui ne paraissaient pas, mouraient de faim dans leurs chaumières sans toits. La famille de Gathelineau avait perdu vingt-trois des siens sur les champs de bataille, et la famille de Cathelineau manquait de pain, tandis que la sœur de Robespierre recevait une pension de six mille francs !
logique de ses déductions, n’en est pas moins un de ceux qui ont signalé avec le plus de courage le péril juif et flétri avec le plus d’énergie le scandale de certaines opérations financières. Il a continué, en gardant une physionomie très personnelle, la tradition des Toussenel et des Gougenet des Mousseaux, et je crois de mon devoir de rendre justice à une écrivain dont les livres, après avoir été systématiquement étouffés pendant de longues années commencent il être appréciés à leur valeur.