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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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I.A FRANCE JUIVE

la littérature et lart; il ne peut montrer que des valets de plume comme Reinach ou de; histrions comme Goquelin.

Capefigue a discerné, avec sa pénétration habituelle, les caractères qui différencient le Judaïsme fermé du Saint-Simonisme que lon pourrait appeler le Judaïsme ouvert:

Lesprit Saint-Simonien et lesprit judaïque, écrit-il, ont cette simili­tude que tous deux tendent à la spéculation, à la fortune; mais le Saint- Simonisme se colore, se passionne, se poétise. Il fait de la théorie humani­taire sociale, tandis que le Judaïsme se borne à travailler, spéculer, gagner; lun fait briller le ducat dor, le met sous le prisme du soleil; lautre se contente de le mettre dans sa bourse de cuir sans se laisser jamais éblouir par le faux éclat: est-il de bon aloi ? voilà tout ce quil regarde, apprécie, et ce qui le fait se déterminer.

Le propre des Juifs qui ont crucifié le vrai Messie est dessayer den créer de faux. Ni Bazard, ni Enfantin ne se trouvèrent à la hauteur du rôle. Les Saint-Simoniens non juifs suivirent leurs chimères sur tous les chemins; les Saint-Simoniens juifs, comme les Rodrigues et les Pereire, en revinrent vite à linstinct de la race et se mirent à brasser des affaires.

Les Rothschild , spéculateurs peu spéculatifs de leur nature, sétaient gardés, on le comprend, de suivre les Juifs de lécole Saint-Simoniennedans leurs tentatives pour régénérer le monde. Dans limmense Paris des idées et des utopies, ils ont toujours été les mêmes que dans leur maison de bois à grillage épais de la Judengasse de Francfort : ils attendent quon frappe à la porte pour entrouvrir le judas et demander quel gage on apporte.

Le premier projet des frères Pereire, le chemin de fer de Saint-Germain, ne leur avait guère souri ; cependant, comme Jacob ne refuse rien à ses frères, ils aidèrent et commanditèrent un peu leurs anciens employés.

Quand le succès fut venu, ils trouvèrent quil y avait vraiment quelques bénéfices à réaliser dans cette voie. Seulement, à propos du chemin de fer du Nord , ils prièrent les Pereire de ne soccuper en rien des détails dorga­nisation.

Lorsque tout fut fini, quand la France eut dépensé cent millions pour faire cadeau aux Rothschild dun chemin de fer tout neuf, James fit venir les Pereire et leur tint à peu près ce discours:

« Gomme vous vous rendez peu compte de la mission de chaque race! LAryen doit inventer, trouver la vapeur, par exemple, et mourir ensuite de faim dans un grenier; il doit, en outre, sous la forme de contribuables, plus ou moins nombreux, dépenser un certain nombre de millions pour ouvrir le réseau. Alors, mais alors seulement, nous autres Sémites inter-