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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA. FRANCE JUIVE

nous n'avons pu rencontrer que le prospectus, car les Juifs font disparaître tous les liv~es ils sont jugés un peu sévèrement.

Louvrage était intitulé : Conspiration universelle du Judaïsme, entière­ment dévoilé, dédiée à tous les souverains dEurope, à leurs ministres, aux hommes dEtat, et généralement à toutes les classes de la société menacées de ces perfides projets.

Lauteur signalait déjà lenvahissement progressif qui a pris depuis quinze ans de si formidables proportions :

Depuis laffranchissement des Juifs de France, disait-il, leur nombre sest tellement accru, que, dans les villes de province lon en comptait à peine quelques centaines, ils sont présentement comptés par milliers. De quoi ne se sont pas emparé leurs vues usuraires? Dans quel genre de com­merce nont-il pas par leurs ruses sourdes et savamment combinées fait échouer une foule de négociants respectables? Demandez aux malheureux qui jouissaient autrefois dune fortune suffisante sont passés leurs biens.

Il est certain que le bien des Français, qui de riches sont devenus pauvres, a passer quelque part. Les Juifs n étant pas, que je sache, arri­vés couverts dor du fond de lAllemagne, il est évident, en dépit de tous les nouveaux systèmes déconomie politique, quils ont prendre elles étaient les richesses dont ils senorgueillissent.

Les Juifs, qui ont maintenant à eux la presse presque entière, sauf quelques rares exceptions, navaient encore acheté que la Presse, les Débats, le Constitutionnel et le Siècle, qui refusèrent les annonces des brochures désagréables à Rothschild.

Les journaux indépendants de tous les partis, la Réforme, le National, la Démocratie pacifique, le Corsaire-Satan, VUnivers, la Quotidienne, la France, rédigés par des plumes vaillantes et françaises, accablaient de leurs mordantes épigrammes, de leurs révélations indignées, ces Turcarets gonflés décus. Cest en vain que les Archives Israélites prenaient le ciel à témoin, des vertus dIsraël, la terre répondait en racontant ses méfaits.

Au mois de juillet 1845, un esprit charmant, un peu tourné vers létrange, mais dune originalité exquise, Petrus Borel, écrivait un véritable chef- dœuvre dans le Journal du Commerce, à propos dune représentation donnée à grand renfort de réclames, par Rachel et la tribu des Félix; il traitait de haut en bas, avec une fine insolence de lettré, dont la plume laisse des bleus sur la peau comme une cravache de gentilhomme, toute cette bande de bohémiens et de chanteurs des rues qui avait fini par prendre le haut du pavé à Paris :