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LA FRANCE JUIVE
C’est ainsi que toujours nous revenons au système juif . « On vu de ce que l’on est et de ce que l’on crée, » a dit Proudhon . Or le Juif est une négation, il ne crée rien et il veut de l’argent, il est donc fatalement condamné, inévitablement condamné à l’aller chercher où il est, c’est-à-dire dans la bourse de ceux qui ont travaillé pour en acquérir. Les Castillans, à force d’audace, de supériorité dans le courage, ont pu prendre d’assaut le palais plein d’or de Montézuma 1 ; les Juifs en reviendront toujours, avec toutes sortes de circuits apparents, à faire le même siège, le siège de l’armoire à glace, dans laquelle le petit rentier, l’ouvrier rangé, le portier serrent leurs économies 2 .
La vérité est qu’on a fait tuer dix mille Français au Tonkin et dépensé huit cent millions pour trouver un endroit favorable à la publicité, sur lequel on pût afficher un prospectus d’émission financière. Tous les emplacements ayant déjà servi, on a cherché de nouveau et on a choisi la muraille de Chine ...
Nous n’avons pas à revenir sur les invraisemblables détails de cette
1. Le rapport entre ces deux cupidités a frappé M° Barboux et nous en trouvons trace dans son plaidoyer, dans l'affaire des guanos d’Auguste Dreyfus. La Société générale réclamait à ce Dreyfus, qui est colossalement riehe, une bagatelle de cinquante millions. Une première fois, Judith Grévy, pour influencer les juges, n’avait pas craint de descendre de son siège de président de la Chambre pour venir défendre un traitant. M Barboux, cependant, n’a pas fait ressortir suffisamment, selon moi, la différence qui existe entre l’acte des hardis aventuriers qui vont prendre l’argent au loin, et le tour de passe-passe, la simple prestidigitation des Juifs qui, à l’aide de prospectus menteurs, prennent toujours l’argent au même endroit, dans nos poches.
2. Pour bien comprendre la forme nouvelle que revêtent les expéditions civilisatrices, il faut lire les articles du New-York Herald , sur l’état libre du Congo et l’Association internationale, que le journal américain qualifie de « vaste escroquerie ». C’est le gendre de Rothschild, Lambert de Bruxelles, qui a organisé cette affaire avec un certain nombre de financiers juifs. Le quart seulement des fonds destinés à cette entreprise a été consacré à l’objet pour lequel ils avaient été souscrits. Les détails sur les fraudes commises, sur les souffrances qu’endurent les naïfs qui se laissent entraîner là-dedans, sont inimaginables. Aussi a-t-on bien soin, en les engageant, de faire promettre par écrit à ceux qu’on embauche de ne jamais dire un mot de ce qu'ils auront vu.
C’est pour venir en aide à cet État du Congo, d’où les Français sont exclus, où les quatre gouverneurs sont allemand , anglais , belge et américain, que le gouvernement républicain, qui avait refusé d’autoriser une loterie de deux millions pour les pauvres de Paris a autorisé, au mois de novembre 1885, une loterie de vingt millions.
L’affaire de Mariotti révèle aussi tout un côté de ces expéditions. La fille de ce pauvre diable est violée par les agents de la Compagnie de Panama; elle meurt de honte. Le père désespéré s’adresse aux administrateurs de la Compagnie pour demander justice. Personne ne daigne lui répondre. Le F. é . Cousin est entrain défaire des discours moraux au Grand- Orient ; M. de Lesseps rédige des rapports sur les prix de vertu à l’Académie ; les Sociétés démocratiques pour la répression des abus ne veulent pas se mettre mal avec une puissance financière. L’infortuné est réduit à tirer un coup de pistolet sur la voiture de M. de Freycinet pour qu’on s’occupe de cette affaire.